Ce couple, là devant nous, fait la même chose à notre place : son image nous attire, nous émeut, nous trouble et nous fascine...
Tu es debout, tu me fais face, et je vois ton dos, tes reins, tes fesses, dans le miroir.
Je te tiens par le regard, nous pivotons, et je te montre : tu me vois double, entière, devant et derrière, ça te trouble...
Tu t'approches, nous tournons un peu, et, de profil, regarde comme c'est beau, nos corps qui se rejoignent, qui se joignent, qui frémissent de se toucher...
Tu m'embrasses et je ne vois plus rien, mes yeux se sont perdus dans tes yeux, se sont fermés en ce baiser soudé, frisson, fusion.
Mes seins sont collés à ton corps, je sens la chaleur de ton ventre sur mon ventre, et nos mains errent doucement sur nos corps, du cou aux reins, et se cherchent et se trouvent, se rencontrent et se nouent. Puis elles se dénouent et dansent, en caresses effleurées, appuyées, palpées, fébriles... Gourmandes de peau, de chair, de toucher, de sentir, de goûter.
Bouches avides, doigts tactiles. Envie de prendre, de saisir, de pétrir, de griffer...
Toute à toucher, sentir, humer, goûter, enfouir mon visage en ton cou, ton torse, offrir mon cou et mes seins à tes caresses... les yeux mi-clos, j'en oublie presque le sens de la vue...
Mais contre mon ventre, je sens ton sexe s'ériger, se dresser... Je le prends à pleines mains pour le caresser, de bas en haut, et le caler entre nos corps, entre nos ventres peau à peau. Et je m'écarte un peu : il faut que je le voie, que je regarde que je l'admire, que je le caresse encore et approche ma bouche...
Alors je repense à la glace... J'accroche ton regard, tu me regardes faire, je regarde tes yeux, ton sexe puis le miroir, puis toi encore : je t'invite à regarder double... Tu me regardes en vrai et dans la glace, alternativement, tu me vois approcher la bouche pour te caresser de la langue, et puis te gober...
Et là je ne sais pas, je ne sais plus si tu as continué à regarder, car j'ai fermé les yeux pour mieux te goûter, te sentir, pour mieux t'entendre gémir mon amour...
Monsieur 19, sors de ce corps !!!
RépondreSupprimerEt si les reflets sortaient de leur miroir ? S'ils se mêlaient de ceux qui les regardent ?
RépondreSupprimerJ'aime bien l'illustration d'Eronaute sur ce beau billet... Que les reflets se mêlent de ceux qui les regardent.... et se mêlent à ceux qui les ont fait naitre.
RépondreSupprimerL'image est un puissant aphrodisiaque, et quand l'image née de notre excitation alimente à son tour cette excitation, voilà une résonance qui ne peut finir qu'en apothéose...
Comme dit par Eronaute et usclade... notre vision dans un miroir n'est elle pas le début d'une expérience de relation à 4 ?
RépondreSupprimerTexte très troublant, que je ressens en effet comme étant des prémices à une relation multiple où voir son compagnon prendre du plaisir s'ajoute à celui que l'on peut prendre soi-même...
RépondreSupprimerBaiser réfléchissant
L
un homme, une femme... une infinité de possibilités où les images se mêlent au réel
RépondreSupprimercomme quoi la glace ce n'est pas toujours aussi froid qu'on le pense...
RépondreSupprimer> u@h : "Monsieur 19" va-t-il devenir synonyme de... son symbole ? !
RépondreSupprimer> Eronaute : s'ils se mêlaient de ceux... ou à ceux qui les regardent ? !!
> Usclade : une résonance en miroir, à l'infini...
> photaphil : l'idée plaît on dirait... :)
> Libertin : réfléchissant et réfléchi, je suppose. :)
Cette idée de relation multiple a bien de l'écho je vois... Baiser songeur.
> home : oui, et où les fantasmes prennent corps.
> à contre courant : je me demandais qui allait faire ce jeu de mots... ;)
Et si les miroirs n'étaient que les oreilles qui écoutent gémissements et soupirs ?
RépondreSupprimerJ'aime la douceur des derniers mots ..
Je t'embrasse Ambre
Si tous les miroirs nous racontaient leur histoire d'amour, on pourrait remplir les pages des livres. TRès beau texte, qui touche qui emeut.
RépondreSupprimer> chilina : les miroirs sont des témoins précieux, ils nous voient mais ne trahissent rien... Baisers doux.
RépondreSupprimer> En Aparté : en attendant ils gardent leurs secrets, et leur mystère ! Merci à toi.
Quel plaisir en effet que de faire l'amour devant un miroir ... et oui cela donne une impression d'une relation a 4 ... les yeux fermés l'esprit peut alors tres vite divaguer ... hummm
RépondreSupprimerMiroir, réel, miroir virtuel... tes mots sont comme un miroir de mes propres désirs. Très beau texte.
RépondreSupprimerBisous
Roc.
La vue est le premier des sens, qui nous emmène souvent en dépit du bon sens. Mais voir l'essence de nos sens, c'"est sens ciel" !
RépondreSupprimer> Coco : divaguer, Coco, j'imagine oui ! :)
RépondreSupprimer> Roc : je n'avais pas pensé à ce sens du miroir !
Merci ! Bises.
> Lampe de chevet : ça me paraît sensé ! (si du moins je comprends le sens...)
Faire l'amour devant un miroir...
RépondreSupprimerJe regarde ce n'est pas moi cette femme si lascive et deteminée à la fois, cette petite garce qui se laisse fouiller et tater sans retenue, ce n'est pas moi
Mais qui est elle?
Celle qui rend mon amoureux si fou!
Sensuel récit, j'aime beaucoup.
être dans l'action...
RépondreSupprimerJe rejoins Anis sur l'idée du miroir qui révèle soudain une autre femme !
RépondreSupprimerC'est assez grisant et cela me rappelle tant de souvenirs ...
Joli récit Ambre,
Bisous.
> Anis : Tu la trouves bien sexy et mutine ? regarde bien comme elle te ressemble...
RépondreSupprimerParfois on s'épate, c'est vrai !
Merci ! Des bisous.
> E & C : ... et s'y voir !
Comme un film ou l'on joue pour soi...
> Philo : Il y a heureusement pas mal de miroirs dans les chambres... (ou ailleurs)!
Mais il faut oser s'y regarder,(ce n'est pas une vieille habitude pour moi) et ça en vaut la peine si on est prêt à voir son corps.
Des bisous dans la glace !
Devant le miroir, les yeux se troublent, les corps parlent. Très beau.
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