samedi 6 août 2011

Eté

J'ai préparé mon corps, peau lisse et douce, pour que je le sente beau...
Et puis, trop de fatigue ce soir-là, nous avons dormi.
Et le lendemain aussi, au matin. Tu dormais.

Je me suis levée, j'ai enfilé un peignoir sur mon corps nu, j'ai ouvert les fenêtres, j'ai bu du thé.

J'entendais le voisin travailler, bricoler au jardin.
Il faisait lourd, même le peignoir était de trop.
Je l'ai laissé glisser, ai déambulé nue dans la maison, j'aimais sentir l'air sur ma peau, ça me rafraichissait. Je frissonnais qu'on me surprenne :
"Bonjour ! oh pardon !
- Oh pardon !"
J'ai mis mes mains sur moi, ai cherché mon peignoir...
Mais non, ce n'était qu'un frisson de vent, le voisin était bien occupé derrière son mur...

Je me suis glissée près de toi dans le lit. Ton corps chaud, ta peau sous mes doigts. Tu gémissais doucement, ce réveil était doux, tu en demandais encore...
Alors, je t'ai réveillé, encore et encore, infiniment doucement. De caresses de mains et de bouche. Et quand tu t'es réveillé vraiment, tu t'es levé en moi, et j'en ai demandé encore et encore...

vendredi 5 août 2011

Rien à voir

"Remballe tes appas ma mie..."

La chanson en rit, mais la mie s'en trouve bien marrie !

Tu penses à autre chose, tu es occupé ou préoccupé, ou pas décidé.
Ce n'est pas le (bon) moment.
Tu ne vois rien. Ou tu ne ressens rien.
Tu n'en as pas envie, ou je ne t'inspire guère, là.

Je n'en sais rien.

Tu ne joues pas.

Je remballe mes charmes, ok...
Pas envie de te refaire de si tôt le grand jeu.
Je n'y trouve plus guère de charme, je m'en trouve bien dépourvue, et bien stupide.

Se donner toute, c'est trop, ou c'est trop peu.

Quelle philosophie, quelle force, quel humour faut-il donc pour y faire face ?
Je ne sais pas faire, je ne sais pas comment être face à ça.

J'ai juste envie de remballer mes appas, de pleurer,
et puis de penser à autre chose.

D'être une toute petite chose...