jeudi 30 décembre 2010

Sensation



Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :

Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien,
Mais l'amour infini me montera dans l'âme ;
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux comme avec une femme.

(Rimbaud)

Femme terre
femme lierre
femme liane
femme de mer
femme d'air
femme d'âme
femme de chair
femme végétale
femme animale
femme flamme

femme d'homme...

...

En attendant les beaux jours... on peut y rêver !


Heureuse année à vous, qu'elle vous soit douce et comble vos désirs !



samedi 18 décembre 2010

Matin d'hiver

Dans la chaleur de nos corps
dans le bonheur de tes caresses
dans la douceur de nos peaux
chaud au creux de moi
au creux de toi
petite fleur épanouie
fruit mûr juteux apaisé
dans la tendresse des nuits aimantées
dans la semi-torpeur d'un matin ensommeillé
quand vient le moment
de quitter l'ambre
l'ocre le fauve
pour le gris, et même le blanc
se lever est un arrachement...

dimanche 12 décembre 2010

Présentation


Merci à l'Eronaute pour sa jolie présentation de mon blog...

Allez voir en ses pages : il en présente d'autres, bien intéressants.
Et puis ses histoires : embarquez, ça vaut le voyage !

mardi 30 novembre 2010

Simplement


C'était un besoin profond de détente, ce jour-là. Et nous baigner, nager, flotter dans une eau chaude, bienfaisante, nous a ressourcés. Une heure hors du temps, entre bulles et jets, à jouer du contact de l'eau sur nos peaux, à flotter, à nous frôler, à sentir nos corps se délasser, se retrouver...

Un moment plus tard, un peu plus loin, je renoue avec le sauna, qui me régénère, me donne chaud, me fait la peau si douce...
Je suis seule et je sue doucement, laissant ma conscience flotter dans une semi-torpeur...
A un mètre ou deux, dans cette cabine de bois, un homme est là, dans la même sensation sans doute. Je l'aperçois du coin de l'oeil. Il ne bouge pas, sauf pour allonger un peu plus son corps, lentement, s'étirer. Il est noir, ou métis. Je vois sa peau brune, très lisse, qui luit un peu.

Et à ce moment j'ai pensé : que les choses sont compliquées ! Moi, j'aurais juste envie de le toucher, simplement... Sentir sa peau lisse, infiniment, sous ma main... Simplement.

dimanche 21 novembre 2010

Sentir


Sentir, au matin, l'air vif en ouvrant la fenêtre.

L'odeur du café*, qui réveille les narines.
*Ou celle du thé, plus douce et plus subtile.
*Ou bien du chocolat, suave, entêtante, sucrée.
*(cocher au choix)
Sentir le pain frais, qu'on craque, croustillant.
Ou le pain grillé, qui nous réveille, définitivement.
Ouvrir une orange, en presser le jus.

Sentir mon corps qui se libère du sommeil. M'étirer, respirer.
Sentir que j'ai faim, et que c'est bon de manger.
Boire chaud, longuement, à petites gorgées.

Sentir ton parfum, dans la salle de bains que tu viens de quitter.
Je le retrouverai ce soir sur toi, moins piquant, adouci et mêlé à ton odeur. J'aime.
Douche et savon, crème douce sur ma peau de femme.
Faire les gestes de tous les jours.
Sortir.

Odeurs mélangées de la rue : gaz d'échappement d'une voiture qui démarre, fumée âcre du feu de bois de la cheminée voisine, livraison de fuel un peu plus loin.
Les odeurs de la vie.

Jour de travail. Saluer les collègues en arrivant. Odeur de café chaud. Une collègue écrase une cigarette avant d'entrer, ses mots sentent la fumée qu'elle vient d'inhaler, cela m'amuse. Odeur des gens, toute la journée : fraîches le matin, un peu moins au fil des heures... Heureux qui ne sent rien ! (?)
Parfums neutres ou discrets des corps soignés, parfums forts ou entêtants des corps maquillés, odeurs âcres des corps négligés ou malmenés.
On s'habitue, on n'y pense plus, on en sourit.

La journée passe, le soir vient.
Entrer chez quelqu'un a toujours une odeur. Chaque intérieur a la sienne, particulière.
Entrer chez soi ne sent rien, ou presque : c'est familier, une sensation d'évidence, on ne la remarque pas.

Embrasser les enfants. Leurs cheveux, leurs affaires sentent le collège, le lycée, le gymnase, le bus, la rue.

Eplucher un oignon. Le couper. Le faire rissoler. Pour le plaisir, pour l'odeur appétissante.
Ajouter les autres légumes, les faire dorer à l'huile d'olive, poivron craquant, aubergine charnue, courgette douce, tomates juteuses enfin. Surveiller et retourner rondelles et quartiers, sentir quand ils ont doré assez leur face au fond des larges poêles à frire. Puis tout mélanger dans un faitout, et laisser mijoter, tantôt à couvert, à feu doux, pour donner du jus, tantôt à feu vif, cocotte ouverte, pour réduire l'eau et garder les sucs. Doser tout ça, tout en préparant une omelette : pas trop battue, un peu baveuse, parfumée.

Le plaisir de ceux qui arrivent dans la cuisine, découvrent les odeurs, devinent ce que c'est. Le plaisir de manger, avec du pain frais, un verre de vin, bonne humeur.

Tu es rentré, et j'ai senti sur toi toute la lassitude de la journée. Ton parfum un peu effacé, ton odeur musquée, salée. Corps à corps habillé, étreinte tendre, pour se retrouver...

Plus tard, après le repas, la détente de la soirée, les corps déshabillés, lavés, mis à l'aise, on s'apaise et on se cherche. Envie de se parler à peu de mots, de se sentir par tous les pores. Ton corps, ta peau : ambrée, de la chair, du bon pain. Envie de la sentir, de la flairer, comme un petit animal. La sentir vibrer, se reposer douce, frémir animée, s'exciter d'être touchée. Odeur de ton désir qui naît, qui vient, qui monte... Effluve de musc et de femme, de mon désir fluide, qui palpite en sa source...
Envie de s'enfoncer dans la nuit et ses parfums...


mercredi 10 novembre 2010

Lady Chatterley

Une bonne raison de regarder la télévision ces jours-ci* : Arte, pour fêter ses vingts ans, diffuse en deux épisodes "Lady Chatterley et l'homme des bois" : film superbe sur une sensualité qui (se) libère...

C'est la fête d'Arte, la fête des sens alors !


(*Demain soir, 20 h 40, 2e partie. Rediffusion samedi 20 novembre à 1 h 15.)

mercredi 3 novembre 2010

Morte saison


Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vie sexuelle d'une femme mariée...

Il y a des périodes où ça se résume à :

Ou à peu près.

Un désert à traverser. Aride.

Chaud, mais les nuits sont froides.

Mon corps a mal partout, de l'absence de tes caresses. Soif de cette rivière fluide qui coule de la danse de nos corps.

Toujours faire face. Ne pas s'ensabler. Avancer.

Toujours prendre l'initiative, te toucher, venir te chercher pour que les gestes reviennent.

Soif de ta tendresse. Fatiguée de ta fatigue.

(Presque honte de ce désir... )

Tu poses les mains sur moi, et déjà je revis, tu m'irrigues.

Envie de toi. Envie de ton envie.

Envie que tu me voies, que tu me dragues, que tu me désires. Doucement. Fougueusement. Violemment. (Pas une once de violence en toi, en moi, mais c'est l'idée...)


Je sais que c'est un tunnel, qu'on le traversera.

Déjà les premiers rayons de la lumière nous arrivent, parfois.

Je les vois, je les bois.



Mais enfin, quel monde on vit, de nos jours, c'est pas humain : quelle idée a-t-on, de faire des tunnels aussi longs ?



dimanche 17 octobre 2010

Ecoute

Etre à l'écoute, de tes mots, de tes pensées, de ce que tu dis, de ce que tu vis.

Ecouter ta voix. Et remarquer, soudain ou peu à peu, que son intonation change, imperceptiblement mais je l'entends : elle se fait douceur, elle se murmure tendre, elle me séduit, invitante, rieuse, cajoleuse, interrogative.

Viens ! dit-elle, elle ne le dit pas mais je l'entends bien. Mes antennes se dressent. Tu le sais, tu en joues ou t'en inquiètes : tu veux ? dit-elle, tu veux, dis, jouer avec moi ? réponds-moi... Elle ne le dit pas en mots, mais les mots sont prétexte, le son de ta voix raconte une autre histoire, que celle de ce questionnement qui me cherche...

Je fais celle qui n'entend pas, tout d'abord, je parle à ta tête : je réponds en mots à tes mots. Mais les miens prennent un double sens, s'amusent à être ambigüs, ou font des lapsus, et me trahissent. Mon rire te le confirme. Tu souris, tes yeux rient. Tu sais que je t'ai capté. Tu sais que tu m'as captée ! Ou captivée, ou capturée ? Sait-on jamais.

Les sens en éveil, j'entends alors d'autres sons : le bruit soyeux de tes mouvements quand tu t'approches. Tes mains qui glissent dans mes cheveux, sur mes vêtements. Tes doigts qui se faufilent dessous, sur ma peau, palpent, agrippent, touchent, caressent... Et encore, et encore... S'y mêlent baisers, et mes mains, qui te caressent... Et puis le bruissement sourd de nos mouvements, de nos effusions...

Me vient alors, peu à peu, l'écho de nos soupirs, de nos gémissements : ça vient de l'intérieur, ça prend source en notre désir, en notre plaisir qui grandit, qui se vit, qui se dit, qui se lâche. Nos corps font percussion, au rythme de notre danse, de ses pas de deux... Nos souffles se mêlent, se syncopent, se retrouvent... Et puis ils s'étirent, en un long cri rauque, échappé à la nuit.


C'est l'heure où tout est silence... Nous l'avons rompu.

Et nos corps, rompus, y retournent...


samedi 2 octobre 2010

Toucher

Ton regard me touche

Et tu sais qu'il fait mouche

Quand tu me regardes comme ça

Tu sais que je ne résiste pas

Car tes yeux ont invité les mains

A une caresse sans fin

A une danse sur ma peau

Qui me fait plonger sous l'eau

Sirène au corps soyeux

Je n'y vois plus que du bleu

N'arrête pas de me caresser

N'arrête pas de me toucher

Je flotte et j'ondule

Princesse, libellule

Tes mains glissent et dansent

Et plus rien en moi ne pense

Je ne suis plus qu'un corps qui vit

Qui largue les amarres, et qui crie !



dimanche 12 septembre 2010

Regard

Montagne et mer. Balade et baignade.
Le regard s'élève, puis s'étend.
Là l'horizon est de terre, et végétal, ondulé, sombre, vert et bleu, proche et loin, avec des hauts et des bas, plusieurs plans, des ombres.
Ici l'horizon est d'eau, infiniment rectiligne, uni, bleu clair ou presque blanc, éclaboussé de lumière, avec des reflets, quelques vagues.
Bonheur des yeux de passer de l'un à l'autre.

Mais de la balade à la baignade, changer de décor, c'est aussi, concrètement, changer de tenue : enlever chaussures et vêtements de randonnée, pantalon léger bien pratique pour crapahuter dans le maquis, et enfiler maillot de bain et petite robe de plage, montrer la peau que l'on cachait...
Si l'on est pudique, l'opération est délicate : pas de cabine de bain sur ces petites plages peu aménagées !
Mais après tout, que risque-t-on ? Ayant répondu « rien » à cette question sans importance, je décide de laisser la pudeur excessive de côté pour les vacances. Donc, effeuillage tranquille, à l'aise, sans exhibition parce que tout de même, hein, mais sans gêne, parce que, en fait, je ne vais pas m'embêter pour si peu.
Alors une vague haie, même mince ou clairsemée, une portière de voiture, illusoire protection, avec sa vitre, tout cela suffit à me faire un paravent, et voilà.

Ce jour-là, je me déshabille entre la portière ouverte et une haie de feuillage peu fourni, qui bouge au vent léger... Pantalon et tee-shirt enlevés, je change de culotte pour enfiler le maillot, puis j'ajuste le petit haut, et une robe courte, à fines bretelles, pour aller sur la plage. Je suis seule : les miens sont un peu plus loin déjà, pour les hommes l'opération est brève ou inexistante, maillot et short conviennent à tout...
Je ferme la voiture, j'emporte sac et drap de bain, en direction de la mer. Je sens le soleil sur mes épaules, j'adore ! Je souris...
Derrière la petite haie, je croise un homme, vaguement affairé auprès d'un véhicule, mais qui me regarde avec un sourire... un peu insistant. Je lui souris rapidement, et je passe, l'air de rien...
Mais j'ai chaud tout à coup, je me sens rougir : m'aurait-il vue ?
Je ne le saurai jamais, et c'est très bien ! Mais l'idée m'a fait sourire, rougir un moment...

Fin d'après-midi sur la plage. Je suis sortie de l'eau et je paresse, me sèche au soleil. Il y a quelques baigneurs encore, et quelques personnes qui repartent. Pas loin de moi, une femme se déshabille. Je la regarde. Elle a enlevé le haut de son maillot. Elle a de jolis seins. Je lui souris. Elle me voit, me sourit. Il me semble qu'elle prend bien le temps pour remettre et ajuster sa robe... comme pour se laisser admirer.

Deux instants de complicité fugitive... Ou les ai-je rêvés ?
En plein jour, peut-être...
Mais la nuit suivante, j'ai rêvé de cette femme, et de ses seins !

samedi 4 septembre 2010

Connexion

J'ai eu un coup de coeur pour cette terre, quand je l'ai découverte, il y a quelques années : enfin, ce n'est pas moi qui l'ai découverte, bien d'autres l'ont fait avant moi ! Et beaucoup ont succombé à ses charmes, l'ont passionnément aimée, l'aiment et la défendent... Mais pour moi, la première fois était une découverte ; et assez vite, puis durablement, elle m'a conquise.

Depuis, quand j'y retourne, je me mets en connexion dès l'arrivée.

Il faut la gagner cette terre, enfin le peu de terre sur ce rocher en pleine mer, cette île entre le ciel et l'eau. Il faut des heures de patience, préliminaires aux retrouvailles, avant d'y mouiller... Il faut l'aborder avec tous les sens : le regard pour ses couleurs, ombres et soleil ; l'écoute pour ses résonances, des chants des hommes au silence de la montagne ; l'odorat pour ses parfums de figue, d'eucalyptus ou d'anis, essences mêlées et enivrantes du maquis ; le toucher pour ses roches et plages brûlantes, ses sources fraîches, sa sensualité à fleur de pierre ; et le goût, pour les plaisirs de ses fruits et gourmandises...

Je n'y ai pas manqué : et l'Île de Beauté m'a encore une fois touchée, émue, caressée, emportée...



(A suivre)


vendredi 3 septembre 2010

Déconnectée

Non je ne suis pas (atteinte de) dingue, ni encore en vacances sur un nuage, loin de toute réalité... mais bêtement, (belle ? et) bien en panne de connexion chez moi !
Et j'en suis bien marrie ! Bien contrariée, vous pensez bien.
Seule solution : m'attaquer sérieusement à la hotline de mon FAI, dare-dare et illico, en espérant qu'ils feront quelque chose (d'efficace) pour moi...
Et, en attendant, profiter des beaux moments de ciel bleu pour prendre l'air avant de vous revenir.
Allez hop, je sors du boulot là, pour un monde (imparfait) sans internet !
A bientôt donc, si tout va bien !

mercredi 1 septembre 2010

Rentrée

Bon, d'accord, j'ai eu du mal... mais je suis rentrée ! Et repartie, aussi, et revenue. Enfin la rentrée finit toujours par nous rattraper !

Chaud, chaud, chaud, oui j'ai eu chaud, et ce fut chaud, au coeur et au corps, des vacances qui font du bien partout...

On se raconte un peu tout ça... bientôt !


lundi 9 août 2010

Chaud, chaud, chaud

Destination : soleil... juste là, exactement ! (et puis ailleurs...)

Prenez du bon temps aussi !

A bientôt, à la rentrée !

dimanche 25 juillet 2010

Siestivale

Ah, l'été ! Vivre à moitié dénudé, le corps libre, en tenue légère... bon, pudique tout de même quand on n'est pas seul, mais enfin ces petits hauts décolletés, échancrés, ces petites jupes courtes, ces robes d'été, ça a tout de même des atouts que les vêtements d'hiver n'ont pas !

Cet après-midi, tu as l'air de le remarquer... A force de lézarder sur le canapé depuis un moment tous les deux, de se frôler, de se papouiller, du bout des doigts, des mains, de tes pieds nus qui caressent mes jambes jusqu'aux cuisses... je vois bien, je sens bien que ça t'a donné des idées !

« Mmm, on va faire la sieste ? »

Qui de nous deux l'a pensé en premier ? Je ne sais pas, en tout cas on l'a dit en même temps, en pouffant aussitôt après...

Que font nos jeunes ? Je n'en sais rien, ils sont occupés, ils ont des copains, il sont sûrement dehors... On s'éclipse vers la chambre. Porte fermée, ils ne viendront pas nous déranger. On a bien le droit de faire une sieste pour se reposer, non ?

Même si en réalité, la sieste s'avère plus sensuelle qu'ensommeillée, plus caressante que reposante...

A peine entrés, tu me colles à toi contre la porte, et tu m'embrasses longuement, tandis que tes mains se faufilent sous mes vêtements, soulèvent ma jupe, palpent mes seins, mes fesses. Je gémis délicieusement de ton étreinte dont la fougue m'a surprise. Serrée contre toi, je sens ton désir, comme j'aime ça, ton sexe dressé conte mon ventre... Tu es obstiné et patient, tu m'effeuilles habilement, cherchant les fermetures-ouvertures, boutons et agrafes, venant à bout de tout. Je me laisse faire, tu es si déterminé que je fonds, et me voici nue devant toi, mes habits à mes pieds. Tes mains se font plus fermes, précises et décidées, elles empoignent toutes mes rondeurs, et tu m'embrasses et me mordilles la bouche, le cou, le bout des seins. Tu t'agenouilles et baises le mont de Vénus, tu écartes mes jambes et ta langue se glisse entre mes lèvres, là en bas...

Tu me pousses un peu et m'entraînes, me guides vers le lit. J'y tombe allongée, et tu t'arrêtes un instant, contemples ta proie... avant de poursuivre ta dégustation de mon sexe, à pleine bouche. Je ne sais pas comment tu fais, mais ta langue est partout, tes doigts aussi, et tes caresses m'affolent. Un instant tu reprends ton souffle, moi aussi, et je veux plus alors : je veux ton sexe, le voir, le toucher, le caresser de mes mains de ma bouche, le sucer longuement... Je te le dis, et tu te laisses faire... Et puis je n'en peux plus d'avoir envie de ton sexe, alors je t'enfourche, et m'empale sur toi... Tu aimes me voir ainsi, mon désir avide de prendre mon plaisir, avide de t'en donner. Comme une danse au rythme de nos souffles, de nos gémissements de plaisir... Nous tournons face à face, tu es au-dessus de moi et me pénètres encore et encore... Le plaisir de jouir nous arrache un long cri, rauque et libre et joyeux...


A cet instant j'entends un coup de sonnette, résonnant autant de l'extérieur que de l'intérieur : je réalise que la vitre doit donc être ouverte, je ne l'ai pas vue, avec les rideaux... Confuse, rouge et décoiffée sans doute, je me lève, je me penche à la fenêtre pour voir : c'est le voisin :

« Bonjour ! Je cherche mon fils, il n'est pas chez vous ? »

Mais pourquoi ajoute-t-il, avec un sourire marqué et un regard plus insistant que la politesse de bon voisinage : « Il fait chaud, hein ? »






samedi 10 juillet 2010

Effet

Tu m'as dit :

- Tourne-toi et ferme les yeux, compte jusqu'à dix, c'est une surprise !

Alors, je me suis tournée, et j'ai compté...
J'ai entendu un petit clic.

- Je peux voir ?

- Oui, regarde : c'est un nouvel appareil photo, avec zoom 3D intégré !


vendredi 9 juillet 2010

Canicule

Avec cette canicule...
Nos particules basculent et gesticulent
Nos molécules circulent sans calcul
Tes tentacules bousculent ma renoncule
Ton pédoncule acculerait bien mon opercule
De l'aube jusqu'au crépuscule !

jeudi 8 juillet 2010

Baiser

Baiser
douceur infinie
du contact des lèvres
vertige sensuel
des bouches qui se mêlent

Baiser
dit crûment
faire l'amour
avec ou sans amour
le faire sans penser
se lâcher se livrer
prendre posséder

baiser, kiss, Kuss, beso, bacio ;
baiser, fuck, bumsen, ficken, follar, scopare :
rien que notre langue pour les mélanger,
jouer avec les mots : le même mot, deux sens !
de quoi nous troubler les sens,
même pas l'orthographe pour les départager :
vous croyez que ça va arranger notre réputation, ô Français ?

vendredi 2 juillet 2010

Robe rouge

Tu m'aimes habillée, précieuse, femme-femme ou nature ?
En noir ou en couleur ?
J'aime tout ça selon les jours.

Tu m'aimes petite tendre, gourmande, féline, joueuse ou diablesse ?
J'aime tout ça selon les nuits...


Photos perso : robe de rêve, poupée coquelicot, rose rouge.

dimanche 27 juin 2010

Rêve blanc

Nuit blanche,
songe ivoire,
rêve de princesse...







Silence, on tourne !..

vendredi 25 juin 2010

Transparence (suite)

Bon alors, elle est transparente ou non, cette petite robe ?



Tu crois que je peux mettre ça pour sortir ?



(Cette photo... Pas mal, non ? J'en ai fait plusieurs, mais elles étaient bien ternes, sombres, ça ne rendait rien : et puis celle-ci, une seule, tout-à-coup : cette lumière ! Je n'ai pas pu en faire une autre, l'instant d'après ça ne rendait plus rien ! Etrange art, fugitif, la photo...)

lundi 21 juin 2010

Mathématique

"Un homme averti en vaut deux".
Alors, je t'avertis :
et je vais te caresser de ma bouche, sucer ton sexe...
tandis que tu me pénètreras !

;)

jeudi 17 juin 2010

Un sur trois

"Un homme sur trois fantasmerait sur l'amour à trois"!!!
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Le Parisien, d'après une étude de l'IFOP :
"64% des hommes aimeraient avoir une relation avec deux personnes du sexe opposé..."

Que peut-on en penser ?
Et bien, je ne suis pas fortiche en math, mais Le Parisien non plus !
64%, ça n'a jamais fait un sur trois il me semble...

Et d'ailleurs, un trio ce n'est pas un sur trois, mais un avec deux, non ?

mercredi 9 juin 2010

Muses et musée

Parce que c'est vous...
je vous emmène au musée...
voir les muses, évidemment !
(si ça vous amuse)

On entre ?

Les visiteurs en contre-jour : je ne pouvais pas manquer ça ! ;)

"La ville de Paris", par Delaunay (Robert, car Sonia peint aussi, mais autre chose).

La femme blonde, de Marquet, m'a marquée.

J'aime aussi regarder Utrillo...

Et chut, ne la réveillez pas : la Muse endormie, de Brancusi...

Il y a plein d'autres merveilles, là-bas. N'hésitez pas à... aller y musarder !

(Merci au Centre Pompidou Metz d'autoriser les photos.
Pour une fois, on peut en faire sans se cacher !).

mardi 8 juin 2010

lundi 7 juin 2010

Transparence

Ah, les petites robes d'été !
Celle-ci, dans la vitrine de la boutique italienne, me plaît terriblement, on dirait qu'elle m'a fait un clin d'oeil, ou jeté un sort, je ne sais pas : je la regarde, lui tourne autour, j'y reviens...
Bon, j'entre, il faut au moins l'essayer !
Evidemment, comme en plus elle est fluide, agréable, sensuelle à toucher et à porter, qu'elle tombe bien, près du corps et impeccable sans retouches... l'essayer c'est l'adopter ! Je prends, j'achète, je succombe.
Elle a des petites bretelles, des froufrous juste ce qu'il faut mais pas trop : bref, elle est irrésistible !

Le soir, je m'empresse de l'enfiler pour te la montrer, minauder un peu, requérir ton avis quoi !
Je me demande si elle n'est pas un peu transparente ?

Transparente, je ne sais, mais elle doit RENDRE transparente, car tu ne vois rien, n'as aucun avis : tu ne la vois pas, tu ne ME vois pas !

Moi, je croyais que ça n'arrivait que dans les films d'Harry Potter, ces histoires-là...

dimanche 30 mai 2010

Yes I Cannes


C'est ma fête ! Oui, celle de beaucoup d'autres aussi aujourd'hui... mais j'ai eu la palme des cadeaux : mes cannes à Cannes ! Bon d'accord, c'est virtuel, mais ça m'a fait rudement plaisir !
Merci à u@h pour ce jeu, et aux (é)lecteurs pour ce choix qui me fait rougir de partout ! (OK ça ne se voit pas beaucoup sur la photo...- quoique !- Mais vous avez sans doute remarqué que je n'aime pas les flashs... d'ailleurs c'est pour ça que la montée des marches, ça restera un rêve !!!)

Sinon, parenthèse perso : je suis aussi une mère comblée : très fière de mes enfants, je les adore !!!

Belle journée à vous, qu'elle vous soit de fête, maternelle ou non...

samedi 29 mai 2010

Terriblement

On a beau dire, on a beau faire, aimer toutes les caresses la tendresse, les gestes sensuels les jeux érotiques, les baisers les palpers, les avants les après... On a beau dire mais... que tu me pénètres, ton sexe en moi, ta verge en ma chatte, qui va et qui vient, c'est terriblement BON !


C'est bête à dire, une évidence, mais un cri du corps et du coeur, une fulgurance, qui s'impose, tellement parfois, qu'il faut la dire !!!

samedi 22 mai 2010

Soleil

Grand soleil à Paris !

Et la nuit est aussi belle...

que le jour !



(Photos perso : Paris Montparnasse & grand Palais.)

vendredi 7 mai 2010

Froid

Tout ça, c'est la faute aux seins de glace, dit-on...


Bon, c'est vrai qu'elle n'a pas l'air d'avoir chaud...


(image du net)

mercredi 5 mai 2010

Mains 2






Allez savoir si elles dansent...

Mains 1






... Ou si elles racontent une histoire !

lundi 26 avril 2010

Glace

Ce jour-là il y a deux couples dans la chambre : il y a toi, il y a moi, et il y a le reflet de toi et moi dans la glace.

Ce couple, là devant nous, fait la même chose à notre place : son image nous attire, nous émeut, nous trouble et nous fascine...


Tu es debout, tu me fais face, et je vois ton dos, tes reins, tes fesses, dans le miroir.

Je te tiens par le regard, nous pivotons, et je te montre : tu me vois double, entière, devant et derrière, ça te trouble...

Tu t'approches, nous tournons un peu, et, de profil, regarde comme c'est beau, nos corps qui se rejoignent, qui se joignent, qui frémissent de se toucher...


Tu m'embrasses et je ne vois plus rien, mes yeux se sont perdus dans tes yeux, se sont fermés en ce baiser soudé, frisson, fusion.

Mes seins sont collés à ton corps, je sens la chaleur de ton ventre sur mon ventre, et nos mains errent doucement sur nos corps, du cou aux reins, et se cherchent et se trouvent, se rencontrent et se nouent. Puis elles se dénouent et dansent, en caresses effleurées, appuyées, palpées, fébriles... Gourmandes de peau, de chair, de toucher, de sentir, de goûter.

Bouches avides, doigts tactiles. Envie de prendre, de saisir, de pétrir, de griffer...


Toute à toucher, sentir, humer, goûter, enfouir mon visage en ton cou, ton torse, offrir mon cou et mes seins à tes caresses... les yeux mi-clos, j'en oublie presque le sens de la vue...

Mais contre mon ventre, je sens ton sexe s'ériger, se dresser... Je le prends à pleines mains pour le caresser, de bas en haut, et le caler entre nos corps, entre nos ventres peau à peau. Et je m'écarte un peu : il faut que je le voie, que je regarde que je l'admire, que je le caresse encore et approche ma bouche...

Alors je repense à la glace... J'accroche ton regard, tu me regardes faire, je regarde tes yeux, ton sexe puis le miroir, puis toi encore : je t'invite à regarder double... Tu me regardes en vrai et dans la glace, alternativement, tu me vois approcher la bouche pour te caresser de la langue, et puis te gober...


Et là je ne sais pas, je ne sais plus si tu as continué à regarder, car j'ai fermé les yeux pour mieux te goûter, te sentir, pour mieux t'entendre gémir mon amour...




mercredi 21 avril 2010

Puzzle

Il y a un moment, MD m'a taguée : fort courtoisement, mais tout de même, c'était bien difficile d'y répondre. Alors, j'ai mis le temps pour y réfléchir.
Et puis chacun ici sait que j'ai été quelque peu occupée par un autre tag ces temps derniers...
Mais je n'ai pas oublié !
Je me suis donc remise à l'ouvrage, et en guise de "petit quelque chose qui prendrait la forme d'une carte d'identité décalée, forme d'autoportrait peint aux couleurs de [mon] choix", je vous propose... un puzzle !
A vous de le reconstituer... si vous voulez. Mais ce n'est pas obligé, ça se regarde aussi comme ça :











Vous aimez jouer aux puzzles ?


Un autre genre de puzzle ici, avec ce
tag...