samedi 28 mai 2011

Pas de deux

Elevée dans l'évidence qu'une femme égale un homme, j'ai peu souvent rencontré des « machos », ou je ne les repère pas : le terme même ne fait pas partie de mon vocabulaire habituel.
Il me semble que la sensibilité est personnelle à chacun, mais également partagée entre les sexes, de même que les rapports de force, le goût d'exercer du pouvoir ou la propension à se soumettre. Bien sûr, je repère parfois des tendances, des inclinaisons... Mais dans la vie courante, je préfère penser que la communication entre les êtres, de même sexe ou de sexe différent, est naturelle et égalitaire.
Si je veux savoir ce que tu veux ou ce que tu penses de quelque chose, je te pose la question et tu me le dis. Si tu veux savoir ce qui me convient, tu me demandes et je te réponds. Chacun est libre, maître de soi et décide ce qui lui va. Si on essaie de m'imposer une action ou une opinion contre mon gré, je réponds, gentiment mais fermement, ou je tourne les talons, ce qui revient à peu près au même : ça ne prend pas comme ça. 
Et pourtant... je suis parfois troublée du contraire : que l'on décide pour moi, que tu m'embarques et que je te suive sans broncher ni réfléchir, c'est un plaisir grisant, surprenant !

En danse, folk ou de salon, il y a des rites, des codes : former un couple le temps d'une danse fait l'objet d'une invitation, orale ou implicite, mais qui laisse la possibilité d'une réponse, d'un accord ou d'un refus. En groupe amical, la demande est brève, c'est un regard interrogateur ou quelques mots : « On la fait ? »
Cela peut venir de lui ou d'elle, sans trop de formalisme, car si on est là c'est qu'on aime tous danser : le refus est peu probable. Mais il y a cet instant qui laisse le choix : de faire une pause, de danser avec quelqu'un d'autre, etc.
Enfin... pas toujours.
Cette danse-là, tu sais que j'aime la danser avec toi, il me semble que nous nous y accordons bien, et nous y prenons plaisir. Tu le sais, je le sais, l'invitation sera brève sans doute, sans hésitation.
Mais toi, non : aux premières notes, tu ne m'y invites nullement. Ton regard n'a rien d'interrogateur. Il est direct, affirmatif, sûr. Tu m'attrapes par le bras, tu m'empoignes, et d'un pas je suis dans tes bras. Tu me souris, immobile, en attendant de démarrer la danse avec la phrase musicale.
Je suis là, sans avoir rien décidé... Bien sûr que je le veux ! Mais je n'ai pas eu le temps de me demander ! Et c'est troublant, un peu grisant, de tourner dans tes bras avant même d'y avoir pensé. Tu es le meilleur partenaire pour cette danse, tu guides bien, je me sens légère à te suivre et nos pas sont fluides, c'est très agréable. Tu le sais. Je crois que tu en es heureux, et un peu fier. Et moi aussi je suis fière d'être ta partenaire le temps de cette danse.
La magie s'arrête avec la musique : nous sortons de la bulle de danse, et sommes amis parmi d'autres.
Mais tout de même... cette façon que tu as de m'embarquer comme ça !
Pourquoi j'aime ça, avec un petit frisson au passage ?

mercredi 25 mai 2011

Compliment


"Tu emballes comme une pro !"


Vraiment ?

Il me regarde, d'un air admiratif.

Et moi, touchée et amusée de ce compliment spontané et inattendu, je souris...
Et je continue, sous les yeux de mon fils, le paquet-cadeau pour l'anniversaire de son copain.

dimanche 22 mai 2011

Ailleurs


Ce n'est pas que je boude...

Mais quelquefois on est... ailleurs...


Juste à se rappeler... combien une nuit peut être... parfaite !