samedi 26 décembre 2009

Festivités, suite


Trop fatiguée après ces agapes - stop - Juste un clin d'oeil du réveillon - stop - Joyeux temps de fêtes ! - stop - A bientôt ! - stop -


(Merci pour la photo, à l'auteur, et au retoucheur.)

mardi 22 décembre 2009

Festivités

J'invite les visiteurs et locataires du gîte à ne pas oublier d'entretenir le feu, s'ils désirent toujours de la flamme...
Mais chacun sait cela bien sûr, je pense que je peux compter sur vous !

Je signale aussi qu'il y a un colocataire : merci d'en prendre soin.

A bientôt et en attendant : joyeuses fesses à tous !

lundi 21 décembre 2009

Luxe, calme et volupté

Là tout n'est que luxe, calme et volupté...
Et j'en suis encore tout étonnée : c'est pour moi tout ça ?
Oui, je m'offre un petit plaisir, j'ai pris rendez-vous pour un « soin marocain ». C'est la première fois que j'en fais : l'idée du hammam, par ces temps de froidure, m'a tentée... Et puis je me suis dit que "je le vaux bien" ! Oui, l'expression fait sourire, riez, mais ce n'est pas si facile de faire la démarche, de se dire qu'on va se faire plaisir et exposer son corps... Mais je me soigne, j'ai dit ! Alors, va pour le hammam.
L'esthéticienne m'invite à me déshabiller, sauf la culotte, et un petit haut en éponge qu'elle me donne (et que je trouve un peu ridicule) pour couvrir la poitrine, mais bon, je fais ce qu'elle dit. Je suis dans une sorte de chambre, assez stylée, avec miroir, moulures au plafond, petites lanternes et bougies... Il y a une cabine de douche-hammam qui est pleine de vapeur, et de douces senteurs : "Orange" me dit-elle.
Elle me fait me doucher, puis, mouillée, je dois m'allonger et elle me fait un gommage du corps : elle applique du savon noir sur ma peau puis me frotte, avec des gants plutôt rugueux tout d'abord, assez fort, puis elle repasse avec des gants plus doux : elle me fait les jambes, de bas en haut, puis le ventre, le haut du corps, les bras. Je me retourne et elle continue : l'arrière des jambes, le dos...
Je sens mes fesses et mes seins un peu oubliés... mais ce n'est pas au programme apparemment !
Elle m'invite ensuite à passer au hammam : la cabine de la douche a un siège, c'est plein de vapeur, c'est prévu pour 15 minutes. Heureusement, elle me dit qu'elle me laisse mais qu'elle reviendra dans 15 minutes, car je n'ai plus trop notion du temps : j'aime sentir mon corps se détendre dans cette chaleur humide, je me sens gagner par une torpeur, un bien-être d'avoir chaud, comme en été quand la chaleur vous plombe le corps, ça faisait bien longtemps, et j'aime... Il y a des petites lumières de couleur au plafond de la cabine, la porte est transparente et je ne me sens pas enfermée, plutôt "encocoonée"... Je ne suis pas pressée que ca finisse...
Elle revient et m'invite à sortir : je me douche avant pour me rafraîchir et me retonifier un peu... mais pas trop, car elle va me masser. Je me sèche.
Avec de l'huile d'argan, elle me masse tout le corps en commençant par les pieds, les talons, longuement, puis elle remonte, les jambes, le corps, les bras, le dos... et ce long moment est un délice... Au fur et à mesure qu'elle palpe, masse et pétrit, elle me dénoue, je me laisse faire, je me sens bien.
Quelle détente ! Jusqu'ici je n'ai pas osé être démonstrative, moi qui en amour aime manifester mon plaisir, là je n'ose pas, n'est-ce pas, ce n'est pas la même chose... Alors je reste plutôt silencieuse. Mais avec ce massage, je soupire d'aise, discrètement, je me laisse un peu aller à quelques soupirs qui achèvent de me délasser...
Je reste un moment allongée après, et elle vient encore me poser une serviette très chaude, humide, sur le dos : ça me paraît brûlant et bénéfique à la fois. Je n'avais pas spécialement mal aux dos, mais j'y laisse toutes les tensions s'évanouir, il me semble.
Je sais que je vais devoir sortir, dans un moment : ça me paraît loin et en même temps je retrouve une sorte d'énergie calme et douce, un courage à toute épreuve pour affronter le froid !
En attendant, elle me fait asseoir et me propose un thé. En le dégustant, à petites gorgées, je reprends pied à peu avec la réalité.
Je suis sortie de là, la peau toute douce, avec une sensation de mon corps accrue, comme réveillé : un doux plaisir d'hiver...

jeudi 17 décembre 2009

Temps de braise

Entendre le bruit du vent, et le silence de la neige.

Sentir l'air sur la peau, et la flamme qui braise.

Voir le chat qui ronronne, qui se moque du vent.

Faire l'amour devant le feu, sur le canapé rouge...

Rester blottis là, et se sentir vivants.

Se dire que l'hiver on s'en fout, que la nuit peut durer longtemps...

mardi 15 décembre 2009

L'amant

Il est tendresse et douceur, et d'une patience infinie. Toujours prêt à la satisfaire, à répondre à son désir. Toujours là quand il faut. Et discret quand il ne faut pas. Il ne s'impose jamais. Il attend son heure... Et il la laisse mener la danse.
Toujours dru, dressé, bandant sans faiblir. Sans doute ni panne, pur désir. Ferme et doux et tiède dans la main. Il se laisse lécher sucer autant qu'elle veut, puis la caresse patiemment, longuement, langoureusement...
Il attend qu'elle le désire, il s'attarde où elle veut, titille ses lèvres de chair, s'immisce en sa pulpe gonflée, charnue, en un mouvement caressant qui la chavire, lui donne envie de plus encore... Il écarte sa fente qui s'ouvre et se mouille, sa fente offerte qui l'attire à elle et l'aspire...
Il la pénètre, du bout du gland d'abord, puis plus franchement, comme elle le sent et le souhaite. Il va et vient en elle au rythme qu'elle veut, alterne vite et lent comme elle préfère, caresse en elle les parties les plus sensibles...
Elle se laisse aller sans réfléchir, elle trouve toujours le chemin du plaisir : fugitif et fugace, furtif et efficace... parfois plus long et plus profond, si les fantasmes s'en mêlent...
Même si elle le délaisse pour une période, il ne boude jamais quand elle le reprend. Il est fidèle et toujours là, vient quand elle le demande, quand elle le guide... Sans un mot. Il ne parle pas, non. Dommage. Il manque un peu de corps, de visage, un peu beaucoup d'humanité... Il a pourtant un nom divin : le gode !


mercredi 2 décembre 2009

Taguée

Après avoir été taguée par Michel, et ayant mis quelques mots en ses pages sur le sujet (gourmand) proposé... j'ai une suggestion (non imposée) par Ange Solaire, qu'il m'a semblé amusant de suivre ! D'autant plus venant d'elle... (voir première vérité)

Il me faut donc vous exposer ici... 7 vérités sur moi !

Allons-y...

Et cette image superbe, qui va avec le tag :



1/ Quand j'ai eu l'idée de faire un blog érotique, il y a quelques mois, « Mes mots, ma langue », celui d'Ange Solaire, a été le premier blog que j'ai trouvé, lu, apprécié, qui m'a vraiment donné envie d'en faire un !

2/ Pourquoi « Grains d'Ambre » ? En partie à cause de mes grains de beauté, pour conjurer le complexe que j'en ai... Enfin, je me soigne ! (sourire)

3/ Ma première émotion érotique, étant petite fille, c'était en vélo je crois : j'ai découvert que j'avais un clitoris : je ne savais pas ce que c'était !

4/ Mon horoscope dit que je suis « scorpion/dragon »... mais j'ai peur des araignées ! Quoique, de moins en moins, j'ai remarqué ça.

5/ Je ne bois ni bière ni whisky ! C'est embêtant dans les pubs, en Irlande, oui... Mais il reste le cidre ! Evidemment si vous m'offrez le champagne je ne dis pas non... et tous les bons vins, ça j'apprécie !

6/ Ce que je préfère chez un homme... à part ce que vous savez déjà, oui les mains, et ce que vous imaginez, oui oui, comment vous le cacher... et bien il y a aussi les yeux, la bouche, et... les deux fossettes au creux des reins, là : c'est irrésistible... et donne tellement envie de caresser les fesses !

7/ Ce que je préfère chez une femme... c'est qu'elle soit brune, à cheveux courts ! Alors que moi je ne suis ni l'un ni l'autre...

Et qui je souhaiterais taguer ? Et bien, Vallis, Michel, Photaphil, l'Eronaute, Selina, Lampe de Chevet, et Véro Papillon : à vos plumes, pour répondre à la même commande, si vous n'avez pas déjà fait ce tag...
Mais aucune obligation à cela, c'est seulement si vous en avez envie, c'est un jeu !




samedi 28 novembre 2009

Bain d'Ambre


Elle :

- Quelle journée stressante, je suis crevée ! Je vais prendre un bain, ça va me faire du bien.

Au fait, tu sais, en sortant du boulot, je suis allée m'acheter deux-trois petites choses, des fringues, et puis de la lingerie même, oh des trucs tout mignons, tu vas voir.

Tu veux que je te montre ? Je te fais un défilé, après le bain ?


Lui :

- Mmm, oui, si tu veux !

...

Lui :

- Ah, oui, en effet !

Elle :

- Mais attends ! Je n'ai même pas commencé !

Lui :

- Justement...





*Photo du net.

** Photo perso.
(Merci à L'Eronaute pour son travail sur l'image, qu'il a nimbée de douceur.)


dimanche 15 novembre 2009

Corps d'homme (suite et fin)

Te voici nu.
Mes yeux dans tes yeux, un instant. Tu sais que mon regard va baisser, que je veux te voir ! Mais en fixant ton visage, là, je vois ton corps aussi, dans la zone floue du regard, à la périphérie du point central, là où l'on voit sans regarder... Cela ne dure pas, je n'y tiens plus, je baisse les yeux : rencontre de ton désir, de ton sexe dressé, de ton gland qui pointe vers moi... Je le caresse des yeux, gourmandise d'un plaisir qui me surprend toujours : l'énergie de ton désir est communicative, elle me galvanise, avive mon désir, me rend belle et forte et si bien, me fait vivre !
Je viens le caresser des mains, autour, puis en plein... Masser le creux de tes cuisses, sentir sous mes doigts ton ventre, très bas, au point d'attache de ton membre. Puis caresser de mes mains arrondies, les bourses pleines, chaudes, vivantes. Palper jusque dessous, un endroit très doux. Effleurer, puis prendre à pleine main ton sexe tendu, vibrant... Des pouces, très doucement, très sensuellement, caresser ton gland, titiller ton frein, lisser la hampe sur toute sa longueur. Y mettre la langue pour te mouiller, et à pleine main, te branler longuement... Tu baisses la garde, t'abandonnes à ce plaisir...
Tu m'en donnes très envie, je veux y participer, y entrer avec toi ; que tu entres en moi, en ma bouche qui s'approche et vient te prendre, te lécher, te sucer avec douceur et délice, encore et encore : gourmande de toi, je plonge dans ton regard, et puis le plaisir me gagne, je ferme les yeux...
J'ai très envie de toi, soudain : de toi en moi. Ce creux que je sens entre les jambes, se fait impérieux, coule de désir, m'inonde... Alors je me montre, je te montre, te tends les fesses : que tu me prennes, que tu viennes en moi, enfin !
Tu me caresses, saisis mes fesses à pleines mains, les palpes, et glisses une main entre mes jambes... Quelque chose fond en moi : vas-y, je te laisse le contrôle... Tu vas venir et me prendre, vite !
Mais non : tu te penches vers moi, et c'est la caresse de ta langue, puis ta bouche toute entière, qui vient prendre mon sexe, surpris de ce plaisir qui prolonge et amplifie encore le désir...

Alors, offerte à toi, au délice de ressentir sans plus penser, je m'y abandonne : la nuit ne fait que commencer...


lundi 9 novembre 2009

Des roses et des femmes

Chez elle, il n'y a que des roses, et des femmes.

C'est un immeuble cossu du XIXe, aux jolies boiseries, aux plafonds moulurés, au jardin planté de rosiers : les roses, c'est sa passion. Avec le corps des femmes.

On m'accueille avec un sourire. Je l'attends dans un salon ; on m'offre un thé à la rose. Aux murs tapissés de discrètes roses, il y a des tableaux anciens, des portraits de femmes, et sur le marbre de la cheminée, un buste de femme. J'aime les stores en tissu ivoire, avec leurs volutes et spirales. « Luxe, calme et... volupté » : ou presque.

Je la rejoins bientôt. Elle a une voix douce, un beau sourire.

J'ai mis une jolie lingerie, comme chaque fois, je me demande bien pourquoi : elle m'invite à me déshabiller sans même regarder ! J'enlève tout. Elle s'occupe bien de moi. Elle me questionne. Je suis nue et je lui parle de mon intimité. Elle écoute, elle est attentive, je peux tout lui dire, je sais qu'elle comprend. Ici on ne parle que de choses de femmes, entre femmes. Les hommes sont absents, et pourtant si présents, entre les mots...

Elle me touche les seins. Ses gestes sont plus précis que des caresses. Elle écarte mes jambes, y met un doigt, me pénètre, me fouille, y fait autre chose... ce n'est pas très agréable mais elle est fine et douce, je me détends et tout va bien.

J'aime quand elle me dit que tout va bien. J'aime bien y aller, mais modérément, j'aime encore plus lui dire au revoir, à la prochaine fois... mon médecin de femme, ma gynécologue.

Je croise une autre femme en sortant.

Il y a encore des roses dans le jardin.



mardi 3 novembre 2009

A man's mind

Parenthèse : le blog "A man's mind" a disparu.

Dommage, j'aimais bien le lire, "du cul et des pensées", il y avait beaucoup de choses dans ces textes et et mini textes.

J'en découvre d'autres, bien intéressants, et je suis fidèle à certains que je visite régulièrement (que je mette un mot ou non).

Mais si quelqu'un retrouve sa trace, "A man's mind", faites-moi signe, ou dites-lui que je le relirai avec plaisir !

jeudi 22 octobre 2009

Corps d'homme(suite): dessous d'homme

Le pantalon défait, que vais-je découvrir ?

Avant de regarder, je savoure l'instant, le petit frisson de la surprise... à moins que juste avant, j'aie glissé sous le pantalon, la main, les doigts, ou que je te connaisse si bien que j'en aie une idée : qu'as-tu donc dessous ? Quel dessous, dessous ?

Evidemment bien sûr, cela ne se fait plus, tu ne portes pas de slip kangourou ! Quel nom barbare et comique, pour un accessoire barbare et comique... J'ai néanmoins pour ce sous-vêtement une sorte de respect, peut-être même plus exactement un sentiment de quelque chose d'intouchable, presque tabou, et pour tout dire, non sexuel : car mon père, je crois, en a porté. Je ne sais pas comment je l'ai su, car je ne l'ai jamais vu dans cette tenue ! Mais enfin question d'être sexy, écartons tout de suite l'idée : bienheureusement tu ne l'as pas eue...

Aurais-tu un caleçon, comme il en a été largement la mode il y a peu ? Et quand je dis largement... tout le problème est là : cette largeur qui te semble confortable, sans doute, mais où je te cherche un peu, où ta virilité me semble presque en berne, avec ce risque qu'elle a de dépasser de n'importe où, alors qu'elle paraît noyée, cachée, emmitouflée. Et puis ce tissu de pyjama, de chemise de grand-père, de dandy-lendemain-de-fête, ou pire, imprimé de coeurs ou d'humour à trois sous ! Non, vraiment, va pour le cocooning un dimanche matin paresseux, pour le colocataire bon copain qu'on ne touchera pas, ou pour traîner un soir à l'ordi, mais pas pour m'allumer : je déclare le caleçon anti-incendie sous la couette !

Alors que son cousin le boxer... quelle révolution ! Souple là où l'autre est tissu sans grâce et sans forme, moulant surtout, soulignant, là où l'autre esquivait, effaçait, le boxer est notre ami, le complice des moments câlins. D'abord il te fait des fesses incroyables, rondes, pulpeuses, souligne la forme du haut des cuisses, j'en suis presque jalouse... Et puis, devant, sans pourtant montrer ni dévoiler, discrètement il dessine et met en avant tes reliefs, l'air de rien, me voilà irrésistiblement attirée, aimantée, tentée de toucher !

Aurais-tu un slip, tout simplement ? Le slip taille plus ou moins basse, de forme classique : c'est une valeur sûre, c'est le choix d'un homme de raison. S'il est à la bonne taille, pas trop montant, bien mis, le slip est seyant et offre toutes les garanties de confort, d'hygiène et de praticité : de toute façon ce n'est que pour un moment et on l'enlèvera, alors...

Aurais-tu opté pour le string ? Choix plus osé, là je décèle une réelle intention de séduire ! (Vous avez remarqué la pertinence, que dis-je, la clairvoyance de la remarque ? -rire-) Enfin c'est une évidence : le string ne se porte pas par confort, pour avoir chaud ni pour cacher quoi que ce soit... mais bien pour montrer, présenter, exhiber !

Alors, il a tout bon ?

Et bien je suis embêtante, je sais : mais cette évidence me décontenance un peu... Et de trouver tes fesses nues, comme ça, et rien que ce genre de cache-sexe, je suis intriguée, je me demande même si c'est pour moi tout ça... Il faut que j'admire ! Enlève-le, moi je ne sais pas comment m'y prendre, il y a si peu de tissu. Et avant, si tu dansais avec, devant moi ? J'ai l'impression que tu veux me faire un strip-tease : ça me surprend un peu, mais ça ne me déplairait pas...

Et si c'était encore autre chose ? Vraiment, tu aurais idée de ces fantaisies ? Un slip à découpes très spéciales, avec une fente, qui s'ouvre sur le côté, ou par devant, dessus, et qui m'inviterait à l'explorer des mains, et qui sait, plus peut-être, pour aller à ta découverte... Un string en bonbons, que je devrais n'ôter qu'avec la bouche...

Ou un jeu de liens, plutôt qu'un sous-vêtement ? Mais non, ça c'est à moi de te le faire ! et un peu plus tard, peut-être...


Là, quelle que soit l'option, elles me semblent toutes provisoires, et bien peu de chose entre mes mains : je dessine des doigts tes contours, je te caresse à travers le tissu, quelle douceur, quelle gourmandise cette caresse-satin, dessus, dessous, mais dans un instant, plus de dessous, je te l'enlève...


lundi 19 octobre 2009

Corps d'homme

Toi qui aimes me dévêtir, me déshabiller, me dénuder... laisse-toi faire ! Donne-toi à voir et à regarder. Montre-moi ton corps, laisse-moi le voir, te voir : te regarder. Laisse-moi te dévêtir, te déshabiller, te dénuder.
Tu es intrigué de ne pas faire toi-même, homme d'action. Tu ne te vois pas homme-objet. Tu es un peu surpris... Mais tu te prêtes au jeu volontiers : tu n'as rien à perdre ! Et puis tu aimes que je te regarde ainsi, gourmande et déterminée, demandeuse et confiante... Alors tu te laisses faire, en appelant en toi ta patience, et un brin de paresse... Finalement ça ne te déplaît pas, d'être objet de mes attentions, de mes désirs.
Evidemment tu aimerais que j'aille droit au but, à ton centre qui palpite et se tend déjà, homme impatient. Prenons le temps. Que je te découvre. Que tu découvres ton corps sous mes caresses... Que j'aime ça! Que tu trouves ça bon, et beau, que tu aimes ça.
Mes mains sur ton visage le redessinent, en lissent les plats, en suivent les reliefs. Mon regard dans ton regard... Mes mains dans tes cheveux, et t'embrasser... longuement. Et puis baiser tes paupières, et puis ton cou, le sentir et m'y enfouir... Mes mains glissent le long de toi. Elles trouvent ta chemise, l'ouvrent, se glissent dedans, dessous, caressent ta peau, le long de tes bras, de ton corps, dos et torse, infiniment... J'enlève ta chemise, elle fait un bruissement, bruit de soie, bruit de soi : bruit de toi...
J'arrive à la ceinture : sous la ceinture, ce sera forcément plus hot. Tu le sais. Et je le sais. Ton regard en dit long. Le mien aussi, même sans baisser les yeux... Je te caresse à travers le pantalon, les fesses d'abord, je fais exprès, je sais que tu m'attends devant... J'y viens ! Mais tes fesses, les fesses d'homme, c'est une fermeté sous la main, une rondeur sans mollesse, c'est irrésistible ! Et puis, en te les prenant à pleines mains, je te rapproche, je me rapproche, et je sens, sous la boucle de la ceinture, sous le pantalon, ton désir qui se dresse, qui fait relief, promesse de plaisir. Je le dessine avec mes doigts, à travers la toile... La température monte en moi, je palpite, je garde le contrôle, j'essaie, mais je me sens fébrile... Tirer la ceinture va me défouler, je la dégrafe d'un geste, je l'arrache vivement : j'aime son bruit de fouet ! Ça te fait sourire. Mais ma tension n'est pas apaisée, et la tienne devient sérieuse, vraiment. Il faut s'attaquer au pantalon... La braguette, boutons toujours trop durs, et il y en a trop, mais mes mains s'en débrouillent, se font fermes avec les boutonnières, douces au contact de ton sexe que je sens à travers le tissu, que je protège comme la prunelle de mes yeux...
Le pantalon tombe.
( A suivre)

jeudi 8 octobre 2009

Y'a des jours...

Y'a des jours... Envie d'aller se coucher, mais pas toute seule. Tôt et avoir le temps. Pas crevée vannée vidée. Mais tendre câline gourmande. Avec toi.
Alors, envie que la marmaille se couche, et vite. Elle n'est plus si petite, d'ailleurs ! Mais justement, ça traîne, cette marmaille ado...
Non mais c'est vrai, alors qu'ils commenceraient à être en âge de comprendre, voilà qu'ils ne comprennent rien, on dirait qu'ils le font exprès.

Allez ouste, jeunesse : au lit, allez dormir !

C'est qu'on n'a pas que ça à faire, nous, la nuit...

lundi 21 septembre 2009

Sexe de femme (suite)

Le plus extraordinaire, c'est que cette exploration, bonheur infini, de mon sexe de femme par ta bouche... n'est que le début du commencement des plaisirs !
Et que ce sexe qu'on a comblé de caresses, gonflé de bien-être, gorgé de désir, recèle encore autant de mystères et de plaisirs à découvrir, à goûter, à approfondir.
D'abord il est superbe, fleur offerte, à l'extérieur. Mais ce n'est rien à côté de ce qu'on ne voit pas : son intérieur ! Ici, c'est sans images, ou si peu, juste le bord, l'orée... C'est le monde des sensations autres, la vue se voile, se trouble, inutile : place au parfum, au toucher, pour toi homme, et pour moi femme, à la sensation pure, subtile et soudain violente, du plaisir brut qui diffuse, irradie et emporte tout le corps !
Pénétration. Ton sexe, avide de me trouver, a rencontré mon intérieur chaud, mouillé pour le recevoir, et il y vient, encore et encore... Et ton va-et-vient de plaisir te prolonge en moi... Mon sexe t'attendait et t'accueille, avide que tu m'emplisses, que mon corps en creux se comble de toi...

Je t'inonde et tu me prends,
je te prends et tu m'inondes...

De mille façons, plaisir des variantes, des jeux des corps, des baisers et caresses qui s'y mêlent... Mais de ce plaisir, furtif ou prolongé, doux et tendre ou violent, de ces vagues intenses et renouvelées, de cette sensation, femme, jamais on ne se lasse, toujours on est avide, étonnée, stupéfaite : comblée !

dimanche 20 septembre 2009

Sexe de femme

Tu as pour mon sexe une adoration obstinée, une adorable obstination, délicieuse.

Tu t'en régales, et tu m'en régales.

Tu guettes son dévoilement, son apparence changeante, selon la lingerie qui le couvre ou le découvre, le laisse deviner et dénuder... Tu l'observes selon la lumière, la position de mon corps, de mes jambes, il se montre plus ou moins, plus ou moins plissé, plus ou moins ouvert, plus ou moins offert...

Tu le vois rosir ou gonfler, s'humidifier de rosée tiède, selon le désir qui me vient. Tu t'approches et tu y respires, déposes un baiser sur le petit mont, juste au-dessus. Tu l'effleures et le caresses tout entier, tu le couvres de ta paume, tu veux le sentir palpiter dans ta main. Tu palpes ses bords charnus, qui enflent de plaisir. Tu y glisses un doigt, puis plusieurs, et puis tu prends ton temps : tu l'effeuilles à feuille, tu écartes ses ailes, les étires et les caresses. Tu lisses ses plis, longes des chemins creux, humides et doux... Ils te conduisent à la source, au milieu chaud des chairs roses, tendres, mouillées... Tes caresses me font fondre. Tu veux goûter le plaisir qui me gagne. Tu viens m'explorer de ta langue, sucer mes plis, titiller mon bouton sensible et ses branches charnues irriguées de plaisir...

Ta bouche suce et mordille, et je suis en toi...

Ta langue avance et pénètre, et tu es en moi...

Nos lèvres se mélangent, et nos plaisirs se mêlent.


J'ai envie de ton sexe, en ma bouche et en moi.

Toi aussi, mais tu es bien, là, tu fais durer ce moment, entre désir et plaisir, quand la conscience perd pied, et que la nuit commence...


dimanche 13 septembre 2009

Désir


Que je convoque l'image de ton corps, et elle est immédiate : ton corps, ton parfum, ta chaleur, ta présence. Et avec elle, celle de nos caresses, de nos ébats... Et l'état dans lequel tout cela me met. Ça n'a pas de cesse, je ne m'en lasse pas.

"Je déclare l'état de désir permanent !" (ou quelque chose comme ça, dit Moustaki).


(Image : J. Mercier, "le corps en désirance").

samedi 12 septembre 2009

Huit épanouies

Ce bouquet de roses est un mystère : après 10 jours, elles sont toujours aussi belles, ouvertes, offertes, épanouies... sauf une, qui est toute fanée !
Du poème, je n'ai pas trouvé laquelle...

Mais le 8 n'est-il pas symbole d'infini, quand il se couche ?

lundi 7 septembre 2009

Belle

« Tu es belle !»

Il n'y a que les sottes pour le croire vraiment, et en devenir insupportables.

Les femmes intelligentes garderont toujours leurs doutes, et leur lucidité : elles savent le caractère aléatoire, éphémère, subjectif et relatif d'une telle affirmation. Mais elles ne boudent pas pour autant le bonheur de ce compliment, surtout s'il est murmuré avec sincérité, en des moments rares, et alors, extraordinaires : quel starter, quel ascenseur pour le plaisir, quel formidable libérateur du corps !

Messieurs, ne le dilapidez pas... Mais ne l'oubliez pas : la force de ce mot magique, ça nous met debout ! (Et aussi couchée... ou tout ce qu'on veut, avec plaisir !)





mercredi 2 septembre 2009

Neuf roses


Mon amour m'a apporté, ce jour, neuf roses rouges

Une pour mes yeux, une pour ma bouche

Une pour chacun de mes seins

Une pour la caresse de mes mains

Une pour la courbe de mes reins

Une pour la douceur de mes fesses

Et une surtout pour l'entre-fesses

Ses promesses et ses richesses

La dernière pour le plaisir

Et tout ce qu'il peut nous dire

De l'un, de l'autre, de nous deux dans le désir...


Mon amour m'a apporté neuf roses rouges

C'est le plus beau, le plus tendre des billets roses.



mardi 25 août 2009

Autre temps

Vous êtes arrivé tout habillé, votre désir haut et fort, dressé comme un étendard.

Ma couche était chaude et douce, de mon corps nu ensommeillé.

Vous en êtes resté interdit, hésitant un instant.

Mes mains se sont faites caresses, se faufilant partout sur votre corps, ma bouche l'apprivoisant en son milieu...

Vous êtes devenu tendresse bourrue, avide, empressé de me palper, de me goûter, de me prendre.

J'ai tendu ouvert offert, à vos lèvres, mes lèvres, la bouche charnue de mon sexe...

Vous l'avez humée sucée, vous vous en êtes délecté.

Votre délice m'était délice, et l'envie de vous un doux supplice...

Douceur et ferveur, vous m'avez prise, alors, longuement, comme une transe, une danse sacrée.

dimanche 23 août 2009

Sans dessous dessous

Me suis changée pour une petite robe d'été. La nouvelle, celle que j'aime bien : légère, près du corps,un peu longue mais un peu décolletée, à bretelles... Elle est agréable à porter, je m'y sens bien.

Rien mis du tout, en dessous, ni coton ni dentelle, ni culotte ni soutif ni rien : pour voir ce que ça fait... Expérience !

Sensation de liberté et de sensualité... Frisson d'un secret, coquin sous des dehors sages... Sensation de sentir mon corps plus que d'habitude.

Je vaque à mes occupations... Mes proches ne se doutent de rien on dirait ! Alors que d'y penser me fait rosir...

Je m'accroupis pour faire quelque chose au ras du sol : mes talons touchent ma robe qui frôle mon entrejambe... sensation de caresse de soie. (Caresse de soi).

Quand je marche, à chaque pas, la robe caresse mes hanches, mes fesses : c'est fou ce que la culotte empêche, habituellement...

Je m'assieds, croise les jambes : cette absence de tissu, là, me fait doux et chaud... avec un sentiment d'interdit, d'indécence... alors qu'on ne voit rien !

Nous devons aller en ville : ohlala, je ne sais pas si je vais tenir... ou me rhabiller. Mais je SUIS habillée ! Allez, tiens le coup ! Je tiens le coup. Je reste comme ça, nue sous la robe...

D'ailleurs, l'absence de bretelle importune aux épaules est bien plus seyante, sans soutien-gorge ! Mais le bas... Je me rassure en me disant qu'on ne voit pas si j'ai une culotte ou non. Je file vérifier, me voir dans la glace deux ou trois fois : mais non, ça va, ça ne se voit pas, tu peux sortir comme ça ! Mais qui sait si selon la lumière, le contre-jour...?

Mais quelle idée, quelle idée... Quelle expérience un peu folle ! Et pourtant ce n'est rien, presque rien... Mais pour moi c'est beaucoup !

Et puis quand je marche, je sens mes jambes caresser mon sexe, les lèvres se frotter doucement...

La culotte empêche donc tellement de choses ? J'ai du mal à y croire, mais c'est pourtant réel : cette absence de sous-vêtements est d'une sensualité incroyable... même sans penser à un regard ou une main qui s'en apercevrait !

Mais, ouhlala, un regard ou une main qui s'en apercevrait... voilà encore une idée qui me fait frémir ! Que penserait-on de cette expérience ? Que penserait-on de moi ?

Aller en ville comme ça... Non mais ce n'est pas possible, pas pensable ! Est-ce que je vais tenir le coup ? Et pourtant je le fais.

Et la morale ? Et l'hygiène ?

Des dizaines d'années d'habitude, d'éducation, d'un geste quotidien banal et non réfléchi, intégré, se trouvent bousculés par cette simple expérience : être une journée nue sous ma robe...

Me voici dans la rue, il y a des gens...

Un sentiment d'impudeur, d'interdit me poursuit, mais peu à peu s'efface : car un nouveau plaisir apparaît, avec cette caresse de tissu de la robe à chaque mouvement. Et cette sensation de liberté, l'air entre les jambes...

Et cette moiteur. Car je découvre combien la culotte absorbe, mine de rien, chaque jour : là, j'ai l'impression d'être humide, tout le temps ! L'impression que ça ne s'arrêtera pas...

Comme si cette « nudité de dessous » attisait un désir vague, même sans y penser. (Enfin... presque : j'y pense tout le temps !)

En ville, les escaliers me font tout drôle : j'évite les bords, s'il y a du monde en dessous... Et si on me « voyait » ?

Quant au shopping, je m'en tiens à une veste, que je peux essayer par dessus la robe. Aller dans une cabine d'essayage, enlever la robe et être complètement nue, oups, pas moyen ! Ces cabines d'essayage sont souvent si mal fermées...

Chacune de ces peurs d'être « découverte » (au double sens du mot bien sûr) me fait rougir de mon audace et me donne des frissons...

N'est-ce que de la peur, ou un certain plaisir qui s'y mêle ?

Je finirai la journée avec cette question et ces sensations étonnantes, comme une « découverte » d'une part intime de moi...


samedi 22 août 2009

Vacances

Ah, les vacances ! Oui c'était beau, et bon, sensuel à souhait, et je vous raconterai, bientôt, (ou pas) oui bon, je mettrai quelques mots sur le sujet peu ou prou...
En attendant, voici quelques images choisies :


C'est pas beau la vie ?
Comment ça je suis obsédée ?
Oh, comme vous y allez !
Alors, une image de moi, tiens, pour changer :

Et puis celles-ci, ce n'est pas de moi mais je les trouve si jolies : (photos prises d'une expo, je vous donne le nom de l'artiste par mail si cela vous intéresse...)


dimanche 2 août 2009

La peau des nuits

« J'ai soulevé
La peau des nuits
Tes yeux, je crois, me l'ont permis
J'ai soulevé
La peau des nuits
J'y ai trouvé
ce qu'on m'a pris :
le soleil »

Texte et musique : Arman Méliès (Néons blancs et Asphaltine)

La « peau des nuits », je me demande ce qu'elle est :
- le crépuscule, qui semble tomber comme un voile, pour engloutir la lumière et nous plonger dans l'obscurité ?
- les paupières qui se ferment, et qui coupent le regard comme un rideau ?
- ou bien, la « peau des nuits », puisque « tes yeux me l'ont permis », serait-ce le drap du lit, ou le vêtement, enfin ce qui couvre un corps, et le soulever serait le dévêtir ?
- ou bien serait-ce vraiment de la peau, lèvres ou prépuce, celle qui couvre le sexe en sa partie la plus sensible ? Et y toucher serait... retrouver le soleil !

J'aime cette petite chanson étrange aux interprétations multiples, avec son crescendo final...

A écouter ici, un extrait.

mercredi 29 juillet 2009

En parler

Jamais pu parler de cul, de sexe. C'est con !
Pas vraiment, je veux dire. Pas parce que je ne voulais pas, mais plutôt parce que mes interlocuteurs ne s'y prêtaient pas. (Enfin, peut-être eux se disent-ils la même chose de moi.)
Avec quelques rares amis, oui, un peu. Mais ça s'écrit plutôt que ça ne se dit. Enfin, ça pourrait se dire, mais il faut l'occasion, le moment... Ce n'est pas souvent.
Avec des amies, des copines, des filles, des femmes : très peu. Bizarrement, cela vient plus difficilement. Elles parlent quand ça ne va pas, ça oui, sur le coup ou parfois des années après : elles le déplorent, on écoute des bribes de confidences, pas faciles, douloureuses. Sans issue.
Mais quand ça va, c'est très rare qu'on le dise. Qu'on le dise naturellement. On en rit, pirouette, et on passe à autre chose !
C'est vrai que c'est l'intime : de soi, et d'une autre personne, alors... On garde et on ne dévoile pas. C'est peut-être mieux ainsi, il faut garder une part de mystère.
Mais ça m'étonne un peu tout de même, parce que par ailleurs on se raconte, en confiance et en amitié, on dévoile sa vie, des trucs importants, qu'on a plus ou moins bien vécus, des émotions, des passions, des enthousiasmes, et des colères aussi, des révoltes qui minent, des injustices : et ça fait du bien. On en sort et on avance, avec un peu de compréhension ou juste le recul qu'on prend en en parlant, et quelquefois le mot qui aide, quelques clés. Et parfois simplement, le plaisir de se dire, c'est le revivre, se revivre dans ce moment, lui donner corps et y goûter à nouveau, et c'est bon, ce partage, c'est la vie qui fuse !
Donner corps au corps, par les mots... ça devrait pouvoir se faire, aussi. Mais voilà, ça reste rare, je trouve.
Avec mon partenaire... ça dépend. Avant, après, pendant, à petits mots doux, ou plus crus, oui : ça pimente les actes...
Mais ça reste hésitant, comme si le dire était plus difficile que le faire.
On est toujours débutant en ce domaine, j'ai l'impression.
Les mots restent la liberté à gagner.

vendredi 24 juillet 2009

Jours de femme

Il y a des jours, comme ça... Moins envie. Envie de rien. Envie de douceur et puis c'est tout.

Est-ce qu'un homme peut comprendre ça ? C'est hormonal, qu'ils disent. Oh, ils sont parfois très gentils, mais ça les dépasse un peu. Ne sont-ils pas, eux, toujours prêts ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire de cycle ? Ils n'en ont pas, eux. Ce n'est pas qu'une histoire de sang ou pas, de tâche ou pas, de mal au ventre ou pas. Ni même d'humeur. J'ai très rarement mal au ventre, il y a belle lurette que ça ne m'arrive plus. Très rarement des inondations, tout ça est devenu très discret au fil des années. Et pas de mauvaise humeur non plus, je ne crois pas : mon entourage ne s'en plaint pas et je ne me sens pas ni ne passe pour caractérielle ni hystérique.

Mais il se passe tout de même quelque chose. Au tout début. Juste avant, plus exactement : quelques heures ou une journée. Quelques heures d'une impatience vague, d'un malaise diffus qui ne dit pas son nom, sans rime ni raison. Tristesse, lassitude seraient des termes un peu forts pour cette sensation, mais ça y ressemble. Et puis l'impression à la fois de ne pas tenir en place, et d'avoir envie de repos pourtant. On chasse tout ça d'un revers de la main, on s'occupe, on se dit que ce n'est rien, que ça va. Et ça ne va pas. Quelquefois, si, on assure, il y a des mois où rien ne se passe, ça glisse comme c'était venu, fugitif, à peine ressenti : working girl du 21e siècle, impeccable et imperturbable, youpi ! Mais parfois ça nous déborde un peu, un rien et on est en trop plein, au bord des larmes.

Nos hommes sont bien désemparés. Ils ne s'en aperçoivent pas toujours, on ne va pas toujours se plaindre, en faire un cinéma. Mais si nos réactions les étonnent, ils n'aiment pas ne pas comprendre. Alors moi je dis. Quand je comprends que c'est ça... ce qui met parfois quelques heures ! (Moi non plus je ne comprends pas les femmes, parfois : même si c'est moi !)

C'est fou la tendresse dont ils savent faire preuve, alors. C'est fou et incroyable, mais c'est exactement ça dont j'ai besoin. Je me sens vulnérable, besoin de présence, d'être entourée, physiquement touchée, prise entre les bras d'un corps d'homme, fort et doux...

Et ça passe... et ça me rend douce, et forte d'avoir passé ça.


Les jours suivants, peu importe s'ils ne se prêtent pas, ou moins, à la bagatelle : on s'en arrange, avec la patience et la sagesse de penser que c'est pour un peu plus tard.

Ou bien on passe dessus, dans l'enthousiasme des jours passion, jours ou pas jours on s'en fout !

Ou bien encore, on goûte le subtil bonheur de l'abstinence provisoire, pour plus de plaisir renouvelé, après : quelle sensation de liberté alors !

Ou bien plutôt, l'autre plaisir subtil, l'avez-vous goûté : ne penser qu'à lui, qu'à son plaisir, et le combler de tout ce qu'on sait, des mains, de la bouche... N'être rien qu'à lui, en s'oubliant complètement. Quel plaisir magnifique, tout en don et... Sait-on bien qui donne et qui reçoit, alors ? Donner le plaisir est si enivrant, c'est un pouvoir grisant et merveilleux.

jeudi 23 juillet 2009

Réunion

C'est parfois longuet, un peu touffus, ces réunions de travail. Il faut avancer, mais produire quelque chose en groupe n'est pas toujours aisé, surtout quand on est assez nombreux : chacun y va de son intervention, plus ou moins constructive selon son degré d'expérience et de connaissance du sujet. L'animateur essaie de suivre le fil, de faire émerger des propositions concrètes, un consensus, en tenant compte des différentes observations utiles.
Les échanges sont souvent intéressants, parfois vifs, quelquefois stériles et ennuyeux... J'essaie de rester concentrée, et de n'intervenir qu'à bon escient. Je m'agace ou m'amuse parfois de certaines lenteurs, redondances ou incompréhensions. Mon attention décroche par moments je l'avoue, si la réunion s'éternise. A en croire le niveau sonore qui monte, le brouhaha de quelques bavardages, je ne suis pas la seule dont la concentration se relâche un peu...
Mais quand J. prend la parole, ce n'est pas pareil. Ce collègue n'est pas comme les autres. Lorsqu'il a quelque chose à dire, c'est toujours posé, pertinent, intéressant et argumenté. Il prend son temps pour s'expliquer, et dès qu'il ouvre la bouche, chacun l'écoute attentivement.
Je l'écoute aussi, et je le regarde. A regarder, il n'est pas comme les autres non plus : il a un charme fou ! Le sait-il ? Et qu'en pensent les autres, qui s'en aperçoit ? Je n'en sais rien. Tout le monde se comporte normalement, en apparence. Moi aussi, sans doute. Mais je ne peux pas le regarder en face, ou difficilement : si je croise son regard, je me sens troublée. J'ignore pourquoi : il me regarde tout à fait normalement !
Mais ses yeux, clairs, immenses, son regard sérieux, profond, le mouvement de ses cheveux, cette mèche qui ondule nonchalamment, ni trop coiffée ni trop peu, et sa bouche, ses lèvres, charnues mais pas trop, bien dessinées, sensuelles, qui font une légère moue, ses épaules, son corps mince qu'on devine sous la chemise, ses mains : l'ensemble est un spectacle presque trop beau ! S'il me regarde en face, j'essaie de me concentrer que ce qu'il dit, s'il plante ses yeux droit dans les miens, je ne soutiens son regard qu'un instant puis je regarde ailleurs, vers mes documents ou vers l'animateur, en hochant la tête, l'air détaché...
Ce jour-là, l'expérience qu'il relate intéresse mon équipe, je la représente alors je dois lui demander des précisions. J'ai bien du mal mais je reste concentrée, en lui posant des questions et en l'écoutant me répondre. J'ai chaud mais ce doit être la salle, le groupe... N'est-ce pas ?
A la fin de la réunion, nous échangeons quelques mots en apparté lui et moi, et tandis que nous ouvrons nos agendas pour fixer une séance de travail en commun, je croise son regard qui ne me quitte pas : il a un léger, infime sourire, et soudain il baisse les yeux sur moi, vers un côté, et les remonte aussitôt, avec un sourire plus marqué. Je me sens rougir, fondre et presque défaillir : je le sens, une bretelle de soutien-gorge a glissé de mon épaule sur mon bras... Il a dû la voir ! J'en frissonne, de chaleur et de confusion. J'ai les mains moites. Et le reste, alouette...
Il me semble que le temps s'arrête. Je reprends mon souffle et mes esprits, discrètement, tandis qu'il propose une date, et je prends mon courage à deux mains pour lui répondre : « D'accord, à quelle heure ? 14 heures, ça irait ? »

Ah... On ne fait pas des métiers faciles !

mercredi 15 juillet 2009

Feu d'artifesse !


- Non mais, là, elle exagère !

- Vraiment n'importe quoi !

- Bonjour le niveau !

- Il n'y a plus aucune tenue sur ce blog !

- Tsss, tsss, m'enfin !

- .....

samedi 11 juillet 2009

"Ton cul est rond"

Parmi les chansons érotiques, il est celle-ci, savoureuse pour ses jeux de mots, un peu à la manière de Brassens, par une des plus belles plumes de la chanson actuelle : Allain Leprest. La musique est de Léo Nissim.

"Ton cul est rond comme une horloge
Et quand ma fatigue s'y loge
J'enfile le temps à rebours
Je mate l'heure sous ta jupe
Il est midi moins deux minutes
Et je suis encore à la bourre

Promis demain j'arriv'rai pile
Pour faufiler ma grande aiguille
Sous le cadran de ton bidule
On s'enverra jusqu'au clocher
Et mon coeur comme un balancier
Ondulera sous ta pendule

Dis-moi au chrono de tes reins
Quand passera le prochain train
Combien coûtera le trajet
J'ai tant couru contre ta montre
Voici qu'à l'heure de la rencontre
Je me sens des doigts d'horloger

Time is money et puis ta soeur
Si on t'avait demandé l'heure
On saurait qu'le temps c'est d'l'amour
Ton cul est rond comme une horloge
Et quand ma fatigue s'y loge
J'enfile le temps à rebours

Ton cul est rond comme une horloge
Et quand ma fatigue s'y loge
J'enfile le temps à rebours
Je mate l'heure sous ta jupe
Il est midi moins deux minutes
Et je suis encore à la bourre"

A écouter ici, interprétée par Allain Leprest,
et ici, un extrait, par Jehan.

mercredi 8 juillet 2009

"Là où"

Pourquoi "Grains d'ambre" ?
peut-être, en partie, pour cette chanson de Maxime Le Forestier :
"Là où" :

"Là où la peau est plus tendre,
Juste à côté
De ces grains d'or et d'ambre,
Là où mes doigts
Glissent sur la soie
Vers cet émoi
Que je pressens
Dans un tremblement.

Là où la mer se déchaîne,
Juste à côté
Des étoiles lointaines
Qui sont en toi,
Flammes dans le froid,
Près de l'effroi,
Près de la peur,
Comme quand tu meurs.

Là où les vagues s'écrasent,
Juste à côté,
Au bord de l'extase,
Là où ton corps
Se calme et s'endort
Et cette mort,
Cette brûlure
Cette déchirure.

Là où la mer se repose,
Juste à côté
De ces grains d'ambre rose,
Là où ma main
Caresse ta main
Et puis s'éteint
Comme moi-même
Sans même un " je t'aime "."




N'est-ce pas sublime ?

Je n'ai trouvé qu'un extrait à vous proposer en écoute :
ici.

lundi 6 juillet 2009

"Quand le monde aura du talent"

Une (sublime) chanson de Rémo Gary :

"Là où tes jambes finissent
Là où se touchent tes cuisses
Là où je m'endors en rond
Comme un chat comme un miron
Là où des mains se caressent
Dans le sens de la tendresse
Dans ton milieu, ton mitan
Je voudrais dormir cent ans

Je demande pas grand-chose,
Attendre que tout se pose
Réveillez-moi juste quand
Le monde aura du talent

Là où tes jambes finissent
Là où s'accouplent tes cuisses
Où je pose mes moustaches
Là où j'ai mon point d'attache
Là où je perds mon latin
Dans tes douceurs de lapin
Dans ton milieu, ton mitan
Je voudrais dormir cent ans

Je n'veux plus qu'on me dérange
Avant que l'homme s'arrange
Réveillez-moi juste quand
Le monde aura du talent

Là où tes jambes finissent
Là où sont cousues tes cuisses
Où mon aiguille a son chas
Où je suis comme un pacha
Là où je joue au bouchon
Là où je joue au cochon
Dans ton milieu, ton mitan
Je voudrais dormir cent ans

Petite mort légère,
Mon cerveau, c'est de la terre
Réveillez-moi juste quand
Le monde aura du talent

Là où tes jambes finissent
Là où se concluent tes cuisses
Là où je promets, je jure
Là où ça frise l'injure
Là où j'atterris, je plane
Où se fiancent tes cannes
Dans ton milieu, ton mitan
Je voudrais dormir cent ans

J'ai rencontré une amie,
Mon cap est sur l'infini
Réveillez-moi juste quand
Le monde aura du talent
"

Rémo Gary, 2003

A écouter ici...

mercredi 1 juillet 2009

Caressée

Tes mains sur moi me font un bien-être infini.

Que tu me caresses, et j'en oublie tout, l'espace et le temps...

Je ne suis plus que ce corps qui s'éveille et dont les contours se redessinent, que cette sensation d'être recréée, argile entre tes doigts, chair vibrante, pétales soyeux et gourmands...

Tu me lisses et m'explores, tes mains n'oublient rien mais redécouvrent tout, se glissent partout: le visage et le cou, nuque et cheveux fous, toute la longueur du dos et puis les fesses, cuisses pleines, jambes longues, chevilles et pieds...

Je sens tes mains descendre, s'attarder et remonter, musarder...

Ici elles sont douces, glissent à plat, là les doigts appuient et palpent, massent et pétrissent...

Ici et là je ne sais plus, je suis entre deux eaux, la conscience baisse la garde, diminue d'un cran : je ne suis plus qu'un corps qui ne sait rien, qui laisse les sensations l'envahir, et le plaisir l'étourdir...


Image : Rêve d'eau, Rachou. (Avec son aimable autorisation : merci !)

lundi 29 juin 2009

Chambre


C'est vraiment parce que c'est vous, hein...

Si vous voulez, je vous emmène dans ma chambre ! Oui, vous avez bien lu : passez par ici... ou encore, là...


Bon d'accord, vous ne vous attendiez pas à ça... (Moi non plus !) Mais c'est écrit, pourtant, vous avez vu, vous avez bien lu : c'est "ma chambre" !

Pas étonnant que je vous en conte les délices et merveilles...

dimanche 28 juin 2009

Ambivalente femme, multiple homme.



Elle aime une chose et son contraire, elle dit blanc et ça peut être noir, c'est comme ça et c'est aussi autrement.

Elle aime qu'il prenne son temps, qu'il la regarde et la contemple, qu'il l'approche lentement, qu'il lui chuchote des mots tendres, suaves, qu'il la caresse longuement. Elle n'est que douceur, elle n'aime que ça : tendresse et lenteur, regards et langueur, caresses sensuelles, préludes et interludes, jeux de bouches et de doigts sans fin...

Mais elle veut aussi autre chose.

Elle aime qu'il soit déterminé, impérieux, dominateur, qu'il la prenne sans manières ni façon !

Et en plus c'est à lui de le deviner. Elle ne l'avouera pas volontiers tout de go : elle suggère, elle fait comprendre... Quand elle dit « non », c'est non. Parfois. Mais parfois il faut qu'il comprenne que c'est « peut-être, attends, laisse-moi me faire à l'idée, insiste un peu pour voir ? »

Il la trouve parfois un peu compliquée...

Et lui ?

Lui, c'est simple. Dit-il. Il aime aller droit au but, il est programmé pour la recherche du plaisir, brut et sans chichis. Oui, mais il est éduqué, il a quelques siècles de culture derrière lui... Et puis il veut lui faire plaisir. Lui donner du plaisir, surtout : ça c'est le nec (mec) plus ultra : le « bon coup » c'est celle qui prend son pied ! Et il est tellement plus homme (qu'animal) alors...

Et puis il est sensible, et peut-être un peu timide, hésitant. Et puis il a pris goût à la douceur, à la finesse, depuis qu'il en a fait l'expérience, il sait combien elle prolonge et multiplie le plaisir...

Alors il n'est que douceur et caresse... Parfois.

Car il veut aussi autre chose : il veut tout. Toutes.

Il aime qu'elle soit fine. Et qu'elle soit ronde. Il aime les gros seins, si tentants, moelleux. Et les petits, si vifs, réactifs. Il aime les fesses dodues. Et les fesses fermes. Il aime les blondes. Et les brunes. Et les rousses aussi. Et toutes celles autrement encore. Il aime qu'elle soit grande, aux longues jambes, au port altier. Et il aime qu'elle soit petite, attendrissante, accessible, jolie poupée. Alors parfois il ne sait plus où donner de la tête ! Et le plus souvent c'est simple : il prend l'occasion qui se présente, et tente sa chance. Car il a surtout envie d'une chose : jouir !

Mais ce n'est pas si simple. Il se lasse que ce soit facile, ou toujours le même menu.

Alors il invente des jeux sans fin, pour elle et lui : pour varier les plaisirs, aiguiser le désir...

Il veut toujours autre chose !

Elle le trouve parfois un peu compliqué...


Mais, (et c'est bien le plus grand des mystères), elle et lui se trouvent, bien souvent. Et se comprennent, avec ou sans mots. Et jouent sans fausse note, sans même connaître la musique : ils l'inventent à plaisir... Et redécouvrent l'harmonie.

A chaque fois neuve, magique : comme une première fois.



mercredi 24 juin 2009

Corvée

"Ma chérie...
n'écarte pas les jambes, j'ai l'impression d'être au boulot !"


Pauvres gynécologues !..
;-)

dimanche 21 juin 2009

La caresse d'un regard...

... à la lumière de la lampe de chevet : la beauté de ce texte m'a coupé le souffle.

Pour le lire, c'est ici.

samedi 20 juin 2009

Rêve


J'ai rêvé que j'étais un homme, que j'avais un corps d'homme... Et je sentais mon sexe devenant dur et frémissant, gorgé de désir... Et je vivais le plaisir que tu me donnais, ta bouche autour de moi, ta langue suçant mon gland... Et puis j'entrais en toi, je me fondais en toi et te possédais avec force et douceur, enfin complet, entier d'être en toi, te complétant, avide de ta féminité...

J'ai rêvé que, femme, je te donnais ce plaisir et te comprenais, j'avais envie de te combler et te désirais à m'en étourdir, les seins tendus vers toi, le corps accueillant, la vulve offerte, se dilatant, mouillée, ouverte à toi, pour que tu emplisses mon creux et me complètes, enfin, de ta virilité...