vendredi 27 mars 2009

J'aime



J'aime
Quand nos regards se trouvent, s'ancrent et ne se lâchent plus
Quand tes bras m'attrapent, m'entourent et que je ne bouge plus
Quand tes mains me frôlent, me parcourent et me retiennent
Quand nos lèvres se ventousent, nos bouches s'épousent et je suis tienne
Quand nos caresses se dansent et se déroulent et s'entraînent et s'enchaînent
Quand nos corps se touchent, s'émeuvent et s'emmêlent
Quand nos esprits s'embrument, se lâchent, se mettent en sourdine
Quand nos sens prennent le dessus, et les températures aussi
Quand le coeur s'y met et palpite et s'accélère
Quand le désir m'entrouvre et inonde ma terre
Quand je sens le tien contre moi qui s'éveille
Qui s'élève et se dresse et frémit et m'émerveille
Quand tes doigts me palpent, m'explorent et me fouillent
Pleins et déliés, creux et courbes, et le fluide qui me mouille
Nos chaleurs s'invitent et nos corps se découvrent
Nous voilà face à face, nus et corps à corps

J'aime la nuit qui s'avance et jusqu'à l'aurore
Notre désir immense et les jeux de nos corps.



27 3 2009

mercredi 25 mars 2009

Instantanés(suite) : liens chansons (mise à jour 27 mars)

Merci pour vos propositions. Je ne vais pas vous demander de voter pour "la" chanson sensuelle du siècle (ou du précédent), ni de vous arrêter à une seule...

Mais plutôt pour partager les impressions, quelques liens pour écouter ou réécouter :

- « La Dame brune », par Moustaki et Barbara ;

- « Je t'aime moi non plus », par Gainsbourg et Jane Birkin,
- version avec Brigitte Bardot,
- interprétée par Brian Molko et Asia Argento ;

- « Les playboys » de Jacques Dutronc ;

- « Variations sur Marilou » :

- extrait à écouter,
- à télécharger,
- paroles.

Et bien sûr, ici... :

-« Là où », Maxime Le Forestier :
- paroles :
- extrait à écouter.


-...

La liste peut gonfler, s'allonger, s'étendre... selon nos envies et désirs, évidemment...


27 mars :
Ajout ce jour : une magnifique chanson, très... touchante :
- « Il faut qu'on s' touche », de Pascal Rinaldi :

lundi 23 mars 2009

Instantanés

Comme un lundi...

Réveil chiffonné, grognon. Arrivée au boulot. Réflexe café pour démarrer. Bonjour, les collègues.
« Ouhlala... C'était dur ce matin ! »
Et moi je me demande : QU'EST-CE qui était donc si dur ?!!!

...

Entendu par hasard à la radio, en voiture, entre deux, dans la journée : « Une dame brune ». Les voix de Moustaki et de Barbara me surprennent : quel duo ! Indépendamment des interprètes, de leur histoire et leur époque, les deux voix qui se répondent me font frissonner. Comme c'est sensuel !

Embouteillage, on piétine un peu. Patientons.

Alors je me demande : s'il y avait une chanson pour dire la sensualité, une chanson qui vous a troublé, un jour, ce serait quoi ?

« Je t'aime moi non plus » : je me souviens de la première fois que je l'ai entendue... Elle existait depuis un bon moment, mais je la découvrais : quel trouble, quel émoi ! C'était chez un ami, je m'en souviens très bien. J'en ai rougi, eu très chaud, j'étais dans un état second. Un vrai choc. Je me disais : « Ils l'ont fait ! Ils ont fait l'amour en chanson ! »

En faire une chanson, je n'aurais jamais cru ça possible. Mais ils l'ont fait...

3 2009



vendredi 20 mars 2009

Comme un i

Intime
intérieur
impatient et impérieux
impensable et impératif
impertinent et impulsif
imprévu et immodéré
impudique et impressionnant
inavouable et incandescent
incendiaire et inassouvi
inconnu et incomparable
inconscient et inconséquent
incontrôlé et inconvenant
incroyable et indécent
indiscret et indispensable
inédit et inégalable
indomptable et inénarrable
inespéré et inépuisable
innocent et inoubliable
inqualifiable et insolent
intense et intraduisible
irradiant et irrationnel
irremplaçable et invraisemblable
immense et infini...
le plaisir de ton sexe en moi.

3 2009

Caresser

C'est un élan profond, c'est répondre à cet appel des yeux qui demande à toucher...

C'est d'abord un éveil des sens.
La vue de toi, l'image de ton corps, fait un sourire en moi, un quelque chose de tendre et de chaud au-dedans.
Ton parfum, quand tu t'approches, me parle sans mots, attise la sensation de ton contact, est presque déjà un corps à corps. J'entrouve la bouche et il est en moi, se diffuse et m'envahit...
Alors ma main fourmille, elle se fait courbe et charnue, souple et sensuelle. Il faut qu'elle touche, qu'elle sente, qu'elle connaisse : qu'elle caresse.

D'une main ou des deux mains, je te découvre et t'explore, je t'apprends. Douceur de ce contact toujours recommencé, et toujours nouveau.
Je sens sous ma paume, sous la pulpe de mes doigts, le grain de ta peau, qui palpite et qui vit.
J'épouse tes courbes, je lisse tes plats, je glisse sur tes pentes et m'insinue en tes fentes...
Mes mains deviennent de plus en plus sensibles, vibrantes, vivantes.
Je prends plaisir à chercher ton plaisir, ma main s'attarde où je sens que tu la retiens, d'un sourire, d'un soupir, d'un geste qui s'étire, ou d'un à peine perceptible frisson de plaisir...
Je palpe ta peau, bonheur de caresser ton corps que j'aime et qui aime, qui s'offre et s'abandonne...

Le plaisir de te toucher... Ton plaisir d'être touché...
Caresser, c'est dire l'amour sans les mots, le désir en prenant le temps, l'envie de ne faire qu'un, peau à peau.

Je sais ce que tu aimes, les endroits que tu préfères, j'y viens doucement, je sais que tu les attends...
Tu sais que j'y viendrai, mais je cherche encore ; tu laisses venir, tu peux découvrir en ton corps des douceurs que ma main explore...

Ton visage. La tête, les oreilles. Le cou. Les épaules et puis le dos. Les bras, le torse. Les fesses, j'aime les palper. Les jambes, j'aime descendre jusqu'aux pieds. Le ventre, les cuisses. Mes mains s'attardent à l'intérieur de tes cuisses, vont et viennent et remontent... Comme ton désir qui croît et que je vois.. Ton sexe qui se tend, et qui attend.
Mes mains se sont faites toutes chaudes et sensibles, ton contact m'inonde d'un plaisir fait de gourmandise et de joie, joie de voir ton corps se laisser aller et s'offrir, gourmandise de le sentir sous mes doigts, diffuser en moi sa chaleur et son aura de toi. Et le désir aussi.
Je viens à ton sexe, emplie de ce plaisir, de ce désir, je le regarde se tendre et gonfler, c'est beau et sensuel, je suis heureuse et fière de ton désir qui naît sous mes doigts, c'est irrésistible, j'ai envie de lui, le prendre en main, le caresser, le lécher en ma bouche encore et encore, le faire vivre et vibrer, en va-et-vient en crescendo, lui donner ce qu'il désire, le contenter, le combler, je l'adore et il me comble...
Bonheur du jaillissement qui ébranle tout ton corps dans un cri, long et grave...
Rencontre de nos regards qui fusionnent à ce moment précis... Un instant qui côtoie l'infini.

3 2009

dimanche 15 mars 2009

Caresse (suite)


... De caresse en baiser, tu descends le long de mon corps. Tu embrasses mon ventre et viens taquiner de ta langue le creux de mon nombril qui palpite... Tes mains palpent ma taille et mes hanches, tu en suis les courbes et je les sens se dessiner sous tes doigts... Ô fesses charnues, je me tourne et te les offre : la ligne lombaire et sa chute, quelle invention !... Et ce petit triangle avant la fente... Et les rondeurs dodues, que tu masses et pétris, comme elles aiment ça ! Elles méritent bien quelques fessées, qui claquent sans douleur, c'est du plaisir et du jeu ! Ma peau rosit et j'en frémis d'aise...
Et tes mains s'insinuent entre mes cuisses... Caresse encore, car tu sais que j'adore, elles longent mes jambes, jusqu'aux pieds... Les pieds, quelquefois tu sais me les caresser-masser longuement, avec une patience, une douceur merveilleuses... Mais là tu es aimanté, tu y reviens et je t'y attends, presque impatiente à présent : dans ce creux chaud, entre les cuisses... Tu y glisses la main et un gémissement m'échappe...
Je me retourne et je te fais face : j'offre ma vulve à tes caresses, à tes baisers...
Tu poses la main sur le mont de Vénus, et puis tu descends dans une caresse généreuse, pulpeuse, sur cette fleur de chair chaude et sensible... Je me sens loin de tout, tout l'univers est là, dans cette caresse qui me fait femme... Tu écartes mes jambes doucement, un peu plus, pour voir... Tu entrouvres les lèvres, les plis, y glisses les doigts, partout, tu vas et viens sur un chemin qui va jusqu'en moi, dans cette fente qui s'ouvre et t'espère, brûlante, humide, mouillée de se sentir désirée, désirante... Tu viens l'embrasser, et ta bouche est un autre plaisir que tes doigts encore, cette langue qui se faufile partout est si douce, si empressée, si souple et habile, son contact est si proche des replis qu'elle caresse, ils se fondent et se mêlent, et le plaisir s'en mêle, le plaisir de mon sexe ravi, qui se pâme et ondule au rythme de tes baisers et de mes frissons de joie... Mon sexe se gonfle de désir et de plaisir, je sens mes lèvres devenir rondes et chaudes, gorgées de vie, et toute ma vulve aussi, avec son petit bouton sensible et excité... Ta bouche avide a une vraie adoration pour mon sexe de femme, tu en oublies tout... Je ne sais plus où je suis mais je cherche ton sexe, de ma main de mon pied, il se dresse vers moi pour une caresse que j'essaie, mais tu es tout à mon plaisir, tu n'es pas pressé, ton désir est sûr et serein, tout entier consacré au mien... Alors je m'y abandonne totalement, je laisse mon corps faire, sans y penser, j'ondule en ta bouche qui me boit et me lèche si bien, il n'existe plus rien au monde que ce moment, cette union... Et je jouis dans ta bouche, dans une cascade de vagues de plaisir qui m'arrache un cri...

Et ce cri dans la nuit, ce cri dans le silence, ce cri de sexe de femme adulé et comblé, répare pour un instant celui de toutes les femmes humiliées, mal-aimées, niées, oubliées à la douleur et à la peine...

3 2009

samedi 14 mars 2009

Différent

Avec toi ce n'est pas pareil.
Le corps n'est pas toujours libre, agile, le plaisir simple et évident.
Avec toi c'est un peu différent, je le sais.
Il y a ce que tu ne peux, ce qui t'est difficile ou impossible, ce qu'on fait rarement ou jamais. Il y a mes défauts et faiblesses, aussi... Les imperfections de ce qu'on est, loin des modèles qu'on nous montre, des films qu'on nous présente ou qu'on se fait...
Mais ce n'est pas ce que je vois.
Ce que je vois c'est toi, la tendresse qui nous réunit au-delà de tout, l'envie de se toucher pour se parler : se découvrir et se mettre à nu, à tous les sens de ces mots. Au-delà de la pudeur, se montrer tel qu'on est. Et se prendre l'un l'autre tel qu'on est. S'accepter, profondément. Soi-même, car il faut s'aimer un peu pour cela... Et toi, car tu es autre, et j'aurai toujours à te découvrir, je n'en aurai jamais fait le tour, je ne peux pas te résumer ou te réduire à ce qu'on a vécu, il reste toute l'étendue de ce qu'on va vivre...
Alors je t'offre ce que je peux. Et j'essaie de comprendre ce que tu peux, ce que tu veux. Et je jouis pleinement de ce qui vient, de ce que tu m'offres, de tes élans de tendresse, de tes caresses parfois malhabiles... Et ce qui t'est difficile je t'y aide, je guide tes gestes, et toi tu me dis, aussi... Je suis tout à toi, toute tendresse nue, offerte, et ton plaisir me comble...
Ce que je vois c'est l'échange, qui passe par nos peaux, nos mains, nos lèvres... et dont on ne se lasse pas. Les corps parlent, tout autant sinon plus que les mots...
Et l'on fond l'un dans l'autre, liés, pour un moment d'éternité.
Et le plaisir nous grandit, nous transporte et nous régénère... pour un autre demain. Plus humain, plus près l'un de l'autre...

L'amour n'a pas de handicap.


3 2009

lundi 9 mars 2009

Mousse douce


C'est un plaisir de gosse, faire mousser le savon sous la douche, jouer dans la mousse et s'y cacher !

Et puis le corps grandit et change... Et en se savonnant, un beau jour, on découvre des petits plis où l'on a envie de revenir, où la main s'attarde, où la mousse se fait caresse exquise...
C'est un trouble incroyable et joyeux, cette surprise du corps, cette découverte du sexe, quand on ne sait rien ! Il faut peu de temps pour comprendre, et l'on y revient...
On mettra des années à approfondir la découverte, et à s'en régaler sans se lasser : on l'avait bien lu ou entendu, mais l'expérimenter, quel plaisir...

Et puis un jour on est deux, et il faut tout recommencer... avec quel bonheur ! Apprendre le corps de l'autre, et lui montrer les chemins du plaisir. Se laisser aller. Donner et recevoir. C'est une dimension différente, c'est énorme, le plaisir se multiplie !
Il faut encore des années, car le corps change, les étapes de son apprivoisement aussi, la relation et la confiance s'approfondissent et nous font aller plus loin...
Jeux des corps, tâtonnements infinis pour se comprendre, se plaire et se surprendre encore...

J'aime la vie, j'aime le plaisir, j'aime nos corps, j'aime le bonheur d'aimer !

3 2009

Mains

Il faut que je vous raconte ces mains. Les mains de ce professeur de français. Pas vraiment mon genre d'homme d'ailleurs : brillant, mais bien trop pédant (et pas trop aidant...)
N'empêche. Il avait de ces mains... Si vous aviez vu ses mains ! Vous n'en auriez peut-être rien pensé du tout, vous. Mais, pour moi, elles étaient la perfection même : belles, soignées, longues, déliées. Une oeuvre d'art à contempler.
Je ne faisais que ça !
Et lui qui maîtrisait si bien le langage des mots, cerise sur le gâteau, il se servait (aussi) de ses mains pour parler. Avec un charme fou !
Comment voulez-vous comprendre son discours éthéré et abscons ? Il commentait Saint John Perse... et je ne voyais que ses doigts.
A force de les contempler, je me prenais à y penser, à rêver les toucher, à imaginer qu'elles me touchent...

Et lui, sur mes dissertations, imperturbable, notait :
« Manque d'analyse. Trop impressionniste ! »

Forcément...

3 2009

vendredi 6 mars 2009

Caresse


J'aime ce moment où tout bascule...
Où nos corps se comprennent sans les mots.

Il n'y a pas d'heure, soir complice ou matin câlin, après-midi volé ou milieu de la nuit, entre sommeil et limbes : d'un regard ou d'un frôlement, d'une caresse esquissée, d'un contact prolongé ou d'un baiser plus sensuel, nos corps s'appellent et s'attirent. D'abord imperceptiblement, sans y croire vraiment : en prenant le temps de goûter le moment... Les corps se détendent et les sens s'éveillent. Baisers sur les lèvres, qui se goûtent gourmands... Baisers prolongés, qui augurent de se pénétrer, se fondre, fusionner : vertige, yeux fermés...

Tu poses tes mains sur moi. C'est un rêve toujours recommencé... et c'est le premier matin du monde, je renais !

Tes doigts dessinent mon visage, en tendresse infinie. Ma bouche baise ta main au passage...

Tes doigts glissent dans mes cheveux, et explorent doucement mon cou : ma tête et ma raison basculent, dans des frissons délicieux. Massage-caresse, mes épaules en demandent encore... Et tes mains descendent : les bras, le dos, les reins. Sensualité de cette courbe qui ondule et se creuse... Tu traces mes contours et je sens mon corps exister comme jamais...

Devant, tes mains reviennent, aimantées par mes seins, qui se tendent et t'attendent. Ô joie ! Que tu les effleures ou les empoignes, que tu les soupèses doucement dans tes paumes, que tes doigts les palpent, que tu les pétrisses, que tu les têtes avidement... mes seins frémissent et j'inspire, gémissent et je soupire... Ô le doux moment...

Descends, viens plus bas, baiser mon ventre chaud, explorer le plus doux de moi...

Tu le fais avec un plaisir infini, et tu me donnes un plaisir infini...

Je ne sais plus rien : qui donne, qui reçoit ?...


3 2009

Bal musqué

Cette fête-là, j'y allais seule. Un mariage à la campagne, dans le Nord. Mon compagnon d'alors n'était pas venu...
Qu'à cela ne tienne, j'étais bien décidée à m'amuser.
La fête chez les Ch'ti, on n'est pas souvent assis, une fois que le bal commence...
Alors je n'ai pas boudé mon plaisir, j'ai fait toutes les danses ! Je trouvais des partenaires, ou je dansais seule ou en groupe. C'était le plaisir de la fête, et j'étais complètement dedans.

En dansant, je me retrouve plusieurs fois avec un homme un peu plus âgé que moi, j'avais 25 ans, lui peut-être 40. Dès la première danse, je n'y prête pas trop attention, mais son regard, son contact me troublent...
Il est grand, bien charpenté, il a quelque chose de solide en lui.
Au fil de la soirée, je croise son regard de plus en plus. Ce n'est pas un hasard. Il ne dit rien, mais il ne me lâche pas : je sens son regard sur moi, de désir, déterminé, qui me pénètre et m'envahit...
Et j'aime ça. Quand mes yeux croisent son regard, je le soutiens un instant, et c'est brûlant et délicieux. Ses yeux plongent en moi et je sens un désir impérieux monter du plus profond de moi, qui appuie en bas de mes reins et creuse un puits au-dedans de moi, humide et chaud et qui appelle... C'en est presque douloureux.
Je tourne et je danse et je m'étourdis de musique... Et ça continue, ça ne me quitte pas : la chaleur et la douceur, presque la douleur du désir, l'homme et son regard, son corps que je frôle parfois, ses mains, son désir que je sais.
Je crois qu'il sait aussi le mien...
Si j'arrête de danser, il va me suivre, c'est sûr, aux toilettes ou dehors, et me prendre comme ça, debout, contre un mur.

Je n'ai jamais fait ça.
Cette fois-là non plus.
Mais j'en sens encore l'impérieuse envie, des années après, rien que d'y penser.

2 2009

Matin mutin


Je me réveille, brûlante. Je sors d'un rêve, je ne sais plus, un de ces songes au goût de baiser sur les lèvres...

A côté de moi, tu dors. J'entends ta respiration régulière. Tu es encore dans les bras de la nuit.

Dos à dos, tu n'es pas loin. Je sens la chaleur de ton corps, tout près. Aimantée, j'ai envie de rapprochement. Alors, j'étire le bas du dos, je cambre les reins : nous voilà fesses à fesses. J'aime ce contact, doux, chaud, plein de promesses. Je reste un peu... Une vague de tendresse, d'apaisement me parcourt. De désir aussi. Mon corps a envie de bouger, de toucher. Je plie la jambe, elle tâtonne, trouve la tienne : on dirait que c'est fait pour, la plante de mon pied contre ton mollet, les courbes s'attirent et s'épousent en douce caresse. Creux contre courbe, ma main en a envie aussi... Elle vient caresser tes fesses, ta hanche, doucement.

Je m'arrête, je ne veux pas te réveiller...

Mais tu gémis :
« Mmm, bonjour ! Oui, continue ! »

Alors ma main derrière moi se fait plus sûre, elle s'aventure dans le creux de la hanche, vers le ventre, dans l'aine, vers le bas, elle vient se lover avec délice dans ta chaleur...

Ce qu'elle rencontre m'incite à bouger plus : je me retourne, et tu bascules sur le dos, dans un soupir d'aise, découvrant ton sexe dressé, tendu, offert à mes caresses, à mes baisers...

« Bonjour ! »

Je t'embrasse et je te caresse le corps, le ventre, près du sexe, tout autour et puis les bourses, en-dessous... Je prends ton sexe dans ma main, je le caresse en va-et-vient, tu gémis et c'est beau, ce gland lisse comme du satin, ce sexe d'homme, j'aime le sentir palpiter sous mes doigts.

C'est si beau que j'approche encore, j'aime le humer tout près, y voir perler une goutte de désir, de plaisir...

Alors ma bouche en est gourmande, elle vient le coiffer, le lécher, le sentir vibrer, aller et venir entre mon palais et ma langue chaude, enveloppante...

Ton plaisir est mon plaisir, il m'éblouit, m'enivre, il envoie en moi une onde de désir... En bas de mes reins, à l'intérieur de mon ventre, le désir ouvre un grand creux en moi et appelle ton sexe pour le combler :

« J'ai envie de toi !

- Tu veux que je te caresse ?

- Une autre fois... Là, j'ai envie de toi, maintenant !

- Mmm, viens ! »

Alors je t'enfourche, les yeux dans les yeux, pour poursuivre la danse de ce matin ébloui...


L'aube se lève, l'aurore est rose comme nos joues.


2 2009