Me suis changée pour une petite robe d'été. La nouvelle, celle que j'aime bien : légère, près du corps,un peu longue mais un peu décolletée, à bretelles... Elle est agréable à porter, je m'y sens bien.
Rien mis du tout, en dessous, ni coton ni dentelle, ni culotte ni soutif ni rien : pour voir ce que ça fait... Expérience !
Sensation de liberté et de sensualité... Frisson d'un secret, coquin sous des dehors sages... Sensation de sentir mon corps plus que d'habitude.
Je vaque à mes occupations... Mes proches ne se doutent de rien on dirait ! Alors que d'y penser me fait rosir...
Je m'accroupis pour faire quelque chose au ras du sol : mes talons touchent ma robe qui frôle mon entrejambe... sensation de caresse de soie. (Caresse de soi).
Quand je marche, à chaque pas, la robe caresse mes hanches, mes fesses : c'est fou ce que la culotte empêche, habituellement...
Je m'assieds, croise les jambes : cette absence de tissu, là, me fait doux et chaud... avec un sentiment d'interdit, d'indécence... alors qu'on ne voit rien !
Nous devons aller en ville : ohlala, je ne sais pas si je vais tenir... ou me rhabiller. Mais je SUIS habillée ! Allez, tiens le coup ! Je tiens le coup. Je reste comme ça, nue sous la robe...
D'ailleurs, l'absence de bretelle importune aux épaules est bien plus seyante, sans soutien-gorge ! Mais le bas... Je me rassure en me disant qu'on ne voit pas si j'ai une culotte ou non. Je file vérifier, me voir dans la glace deux ou trois fois : mais non, ça va, ça ne se voit pas, tu peux sortir comme ça ! Mais qui sait si selon la lumière, le contre-jour...?
Mais quelle idée, quelle idée... Quelle expérience un peu folle ! Et pourtant ce n'est rien, presque rien... Mais pour moi c'est beaucoup !
Et puis quand je marche, je sens mes jambes caresser mon sexe, les lèvres se frotter doucement...
La culotte empêche donc tellement de choses ? J'ai du mal à y croire, mais c'est pourtant réel : cette absence de sous-vêtements est d'une sensualité incroyable... même sans penser à un regard ou une main qui s'en apercevrait !
Mais, ouhlala, un regard ou une main qui s'en apercevrait... voilà encore une idée qui me fait frémir ! Que penserait-on de cette expérience ? Que penserait-on de moi ?
Aller en ville comme ça... Non mais ce n'est pas possible, pas pensable ! Est-ce que je vais tenir le coup ? Et pourtant je le fais.
Et la morale ? Et l'hygiène ?
Des dizaines d'années d'habitude, d'éducation, d'un geste quotidien banal et non réfléchi, intégré, se trouvent bousculés par cette simple expérience : être une journée nue sous ma robe...
Me voici dans la rue, il y a des gens...
Un sentiment d'impudeur, d'interdit me poursuit, mais peu à peu s'efface : car un nouveau plaisir apparaît, avec cette caresse de tissu de la robe à chaque mouvement. Et cette sensation de liberté, l'air entre les jambes...
Et cette moiteur. Car je découvre combien la culotte absorbe, mine de rien, chaque jour : là, j'ai l'impression d'être humide, tout le temps ! L'impression que ça ne s'arrêtera pas...
Comme si cette « nudité de dessous » attisait un désir vague, même sans y penser. (Enfin... presque : j'y pense tout le temps !)
En ville, les escaliers me font tout drôle : j'évite les bords, s'il y a du monde en dessous... Et si on me « voyait » ?
Quant au shopping, je m'en tiens à une veste, que je peux essayer par dessus la robe. Aller dans une cabine d'essayage, enlever la robe et être complètement nue, oups, pas moyen ! Ces cabines d'essayage sont souvent si mal fermées...
Chacune de ces peurs d'être « découverte » (au double sens du mot bien sûr) me fait rougir de mon audace et me donne des frissons...
N'est-ce que de la peur, ou un certain plaisir qui s'y mêle ?
Je finirai la journée avec cette question et ces sensations étonnantes, comme une « découverte » d'une part intime de moi...
Joliment écrit pour une belle audace. Si quelqu'un découvrait par son regard votre petit secret, ce ne pourrait être que quelqu'un sensible à la chose. Et il serait alors sans doute surtout votre complice, silencieux !
RépondreSupprimerOui...se sentir libre...et avoir le temps...
RépondreSupprimerle temps de sa liberté...de sa sensualité...
Beau texte...qui nous est proposé...
Il n'est jamais trop tard pour faire des trucs qu'on n'avait jamais fait jusqu'ici!
RépondreSupprimerJe dirais même que plus ça va plus on ose.
La sensation d'être différente aussi est grisante.
Mais se sentir libre sans vêtements...
As tu déjà pratiqué le naturisme? se baigner toute nue dans la mer, le top!
Baisers
Cela me rappelle un temps que ... oui,que les moins de 20 ans n'ont pas pu connaître, les pauvres.
RépondreSupprimerCa remonte à mon installation, et même un peu avant; la seule séquelle intelligente, à mon avis, laissée par le MLF, était la liberté antisoutiengorgesque du corps et des seins qui voulaient respirer émancipés et nus.
De sorte que nombre de femmes étaient alors nues sous leur chemisier où ne se laissait deviner que l'ombre rose, ou chamois, ou brunie du téton.
Instants délicieux relayés par les infirmières et les laborantines qui se mettaient à poil sous leur blouse : que de regards plongeants et tangents m'ont révélé la saillie mamelonesque , le bout de sein qui était l'aboutissement du tout , et qu'il fallait mériter par sa propre persévérance !
Et voilà qu'aujourd'hui les femmes remettent des soutiens-gorges réac. Je le sais; je passe mon temps, dans la rue, chez le boulanger, chez le pharmacien, au super U,et même à la messe, à détailler leur dos et leurs épaules; pour toujours retrouver la saillie des bretelles ou de l'attache dorsale; c'est énervant et déprimant.
Mais le pire du pire est représenté par ces robes suspendues à deux fils avec en supplément les deux bretelles du soutien-choses, transparentes de surcroît, le tout brochant sur un tatouage cutané rouge, noir, et laid dont on ne sait jamais où il finit. C'est presque héraldique, comme description : je préfère l'héraldique, faute de mieux.
Par ailleurs, le froufroutement vulvo-fessier m'a beaucoup plus, dans la caresse de la tiède brise du matin.
Ambre a raison : les nénettes, foutez-vous à poil !
Hutin mutin avec le tricotin.
> Lampe de chevet : houla ! Ne me dites pas que vous m'avez vue ?
RépondreSupprimer> Merci "Anonyme" : pour dire des choses comme ça, revenez quand vous voulez !
> Miss Anis et Bern Hart : jamais fait de naturisme, non, mais l'idée du bain de mer, nue, j'aime bien : à tenter l'an prochain !
> Hutin : tout de même, les soutiens-gorge ont une certaine utilité vous savez...
Jolie expérience, conjuguée au plaisir de la partager avec nous !
RépondreSupprimerQue de sensations ressenties pour ce petit rien oublié volontairement ...
Vous avez eu raison de tenter le diable !
Un grain d'ambre et de folie bien sympathique :)
Baisers.
il y a des jours où l'on rêve de regarder sous les jupes des filles...
RépondreSupprimer> Philo : un petit geste quasi invisible, quelquefois c'est plein de sensations, vous le savez bien !
RépondreSupprimerEt j'invite d'ailleurs à aller lire votre billet "jeux de mains, jeu divin" :... comme son nom l'indique !
> Gaspard : postez-vous au bas de l'escalier, on ne sait jamais...
C'est donc vous que j'ai croisée l'autre jour en ville ! Merci pour ce plaisir !
RépondreSupprimer(et merci pour votre blog, que je découvre et que je mets immédiatement en lien sur le mien : http://fragmenx.canalblog.com/)
Adrien
Ah ! Transgression, transgression... Même les plus ordinaires, les plus simples, sont toujours une révélation...
RépondreSupprimer> Adrien : oups, vous me faites rougir !
RépondreSupprimerVotre blog n'existe plus ?
> L'Eronaute : vous alors ! "Ordinaire", ordinaire, je voudrais bien vous y voir ! Oups, enfin, non, ce n'est pas vraiment ce que je veux dire, mais bon... Est-ce que j'ai une gueule d'ordinaire ?
une experience que j'aime renouveller l'ete revenu
RépondreSupprimeroui oui dans mes contrees l'hiver est precoce et vigoureux mais entre nous et tout a fait entre nous j'aime etre nue sous mon pull et mon jean
> en aparté : plaisir partagé alors... Je me demande pour combien de femmes, si c'est fréquent : il y aurait une étude à faire sur la question !
RépondreSupprimerEnfin quelqu'une qui me comprend :-)*
RépondreSupprimer> Lexo : vive(ment) l'arrivée des beaux jours alors ! :)
RépondreSupprimerEt bienvenue ici !