lundi 19 octobre 2009

Corps d'homme

Toi qui aimes me dévêtir, me déshabiller, me dénuder... laisse-toi faire ! Donne-toi à voir et à regarder. Montre-moi ton corps, laisse-moi le voir, te voir : te regarder. Laisse-moi te dévêtir, te déshabiller, te dénuder.
Tu es intrigué de ne pas faire toi-même, homme d'action. Tu ne te vois pas homme-objet. Tu es un peu surpris... Mais tu te prêtes au jeu volontiers : tu n'as rien à perdre ! Et puis tu aimes que je te regarde ainsi, gourmande et déterminée, demandeuse et confiante... Alors tu te laisses faire, en appelant en toi ta patience, et un brin de paresse... Finalement ça ne te déplaît pas, d'être objet de mes attentions, de mes désirs.
Evidemment tu aimerais que j'aille droit au but, à ton centre qui palpite et se tend déjà, homme impatient. Prenons le temps. Que je te découvre. Que tu découvres ton corps sous mes caresses... Que j'aime ça! Que tu trouves ça bon, et beau, que tu aimes ça.
Mes mains sur ton visage le redessinent, en lissent les plats, en suivent les reliefs. Mon regard dans ton regard... Mes mains dans tes cheveux, et t'embrasser... longuement. Et puis baiser tes paupières, et puis ton cou, le sentir et m'y enfouir... Mes mains glissent le long de toi. Elles trouvent ta chemise, l'ouvrent, se glissent dedans, dessous, caressent ta peau, le long de tes bras, de ton corps, dos et torse, infiniment... J'enlève ta chemise, elle fait un bruissement, bruit de soie, bruit de soi : bruit de toi...
J'arrive à la ceinture : sous la ceinture, ce sera forcément plus hot. Tu le sais. Et je le sais. Ton regard en dit long. Le mien aussi, même sans baisser les yeux... Je te caresse à travers le pantalon, les fesses d'abord, je fais exprès, je sais que tu m'attends devant... J'y viens ! Mais tes fesses, les fesses d'homme, c'est une fermeté sous la main, une rondeur sans mollesse, c'est irrésistible ! Et puis, en te les prenant à pleines mains, je te rapproche, je me rapproche, et je sens, sous la boucle de la ceinture, sous le pantalon, ton désir qui se dresse, qui fait relief, promesse de plaisir. Je le dessine avec mes doigts, à travers la toile... La température monte en moi, je palpite, je garde le contrôle, j'essaie, mais je me sens fébrile... Tirer la ceinture va me défouler, je la dégrafe d'un geste, je l'arrache vivement : j'aime son bruit de fouet ! Ça te fait sourire. Mais ma tension n'est pas apaisée, et la tienne devient sérieuse, vraiment. Il faut s'attaquer au pantalon... La braguette, boutons toujours trop durs, et il y en a trop, mais mes mains s'en débrouillent, se font fermes avec les boutonnières, douces au contact de ton sexe que je sens à travers le tissu, que je protège comme la prunelle de mes yeux...
Le pantalon tombe.
( A suivre)

13 commentaires:

  1. Joli programme en perspective !
    Il est souvent bon de laisser la main à l'Autre ...

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  2. "Il est souvent bon de laisser la main à l'Autre..." Si celle-ci veut bien par amour se placer et vous enrober... Des fois, on l'attend en vain, à perdre espoir!
    BISES à TOI...

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  3. C'est remarquablement décrit et intéressant pour un homme , même mûr, qui apprend certaines choses ou du moins les découvre sous un autre angle.
    Mais c'est vrai que je préfère dévêtir et ME dévêtir ; l'HOMME est là pour dominer et soumettre ! Et le fin du fin, avec paternalisme autoritaire et bienveillant autant qu'avec gentillesse.
    Le Hutin.

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  4. > Philo : Oui, n'est-ce pas ! Vous me paraissez connaisseur ...

    > Michel : il faut peut-être la guider un peu ? Ou garder l'initiative alors : n'en sois pas désespéré, l'initiative masculine, c'est quand même le plus courant ! Bises.

    > Le Hutin : l'homme, c'est comme vous dites, il y a de ça et je suis bien d'accord. Mais le fin du fin, c'est de savoir alterner les rôles, il me semble : est-ce qu'on joue toujours la même pièce, est-ce qu'on mange toujours le même mets ?

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  5. On attend la suite, en tout cas, après ce bel apéritif !

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  6. Bon alors, la suite : slip, caleçon ou rien du tout ? Je parie que vous préférez un petit quelque chose...

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  7. > Lampe de chevet : patience ! Ce n'est pas encore la mise en bouche...
    > L'Eronaute : vous ne croyez pas si bien dire !

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  8. Très sensuel ce texte, plein d'évocation, on le vit rien qu'en le lisant...
    Il est en effet très agréable d'échanger les rôles, de savoir s'abandonner à l'autre, et au fond de lui accorder la confiance qu'on lui demande...

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  9. ouf! Ambre c'est délicieux, j'aime ton approche et ce message féminin pour cet homme qui reçoit. Leur faire découvrir des choses qu'ils ne soupçonnaient pas, quelle belle mission pour les femmes!
    en ce qui concerne les boutons du pantalon, les yeux bandés c'est pire! rire

    baisers

    Armandie

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  10. @ Armandie,
    Ok! Tu connais mon mail, promis je couvre tes yeux d'un loup et te laisse t'exciter à déboutonner les boutons de mon pantalon... Promis, récompense te sera acquise... Après l'effort, le réconfort!... Ne dit-on pas? Tendres baisers.... MICHEL
    @ Ambre,
    D'un ton plus sérieux... Tendre bonsoir accompagné de tous mes voeux de bonheur, à vous deux.... MICHEL

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  11. > Photapil : Merci ! "Accorder la confiance qu'on demande à l'autre", c'est très juste et donne du sens et de la profondeur à ce qui me semblait un jeu...
    > Armandie : Merci pour le message et l'humour !;-)
    La mission est bien belle, non ? (et je ne parle pas que des boutons !!!)
    Bises à toi jolie Armandie.
    > Michel : merci : tu me fais sourire, on dirait des voeux de mariage ! Je ne sais pas si la scène ressemble à une nuit de noces ? Pas traditionnelle alors ! ;-)

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  12. Trés jolie description, un vrai voyage.
    Félicitations.

    L'EroGène

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  13. > L'Erogène : merci ! Joli voyage, chez vous aussi !

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