lundi 29 juin 2009
Chambre
C'est vraiment parce que c'est vous, hein...
Si vous voulez, je vous emmène dans ma chambre ! Oui, vous avez bien lu : passez par ici... ou encore, là...
Bon d'accord, vous ne vous attendiez pas à ça... (Moi non plus !) Mais c'est écrit, pourtant, vous avez vu, vous avez bien lu : c'est "ma chambre" !
Pas étonnant que je vous en conte les délices et merveilles...
dimanche 28 juin 2009
Ambivalente femme, multiple homme.
Elle aime qu'il prenne son temps, qu'il la regarde et la contemple, qu'il l'approche lentement, qu'il lui chuchote des mots tendres, suaves, qu'il la caresse longuement. Elle n'est que douceur, elle n'aime que ça : tendresse et lenteur, regards et langueur, caresses sensuelles, préludes et interludes, jeux de bouches et de doigts sans fin...
Mais elle veut aussi autre chose.
Elle aime qu'il soit déterminé, impérieux, dominateur, qu'il la prenne sans manières ni façon !
Et en plus c'est à lui de le deviner. Elle ne l'avouera pas volontiers tout de go : elle suggère, elle fait comprendre... Quand elle dit « non », c'est non. Parfois. Mais parfois il faut qu'il comprenne que c'est « peut-être, attends, laisse-moi me faire à l'idée, insiste un peu pour voir ? »
Il la trouve parfois un peu compliquée...
Et lui ?
Lui, c'est simple. Dit-il. Il aime aller droit au but, il est programmé pour la recherche du plaisir, brut et sans chichis. Oui, mais il est éduqué, il a quelques siècles de culture derrière lui... Et puis il veut lui faire plaisir. Lui donner du plaisir, surtout : ça c'est le nec (mec) plus ultra : le « bon coup » c'est celle qui prend son pied ! Et il est tellement plus homme (qu'animal) alors...
Et puis il est sensible, et peut-être un peu timide, hésitant. Et puis il a pris goût à la douceur, à la finesse, depuis qu'il en a fait l'expérience, il sait combien elle prolonge et multiplie le plaisir...
Alors il n'est que douceur et caresse... Parfois.
Car il veut aussi autre chose : il veut tout. Toutes.
Il aime qu'elle soit fine. Et qu'elle soit ronde. Il aime les gros seins, si tentants, moelleux. Et les petits, si vifs, réactifs. Il aime les fesses dodues. Et les fesses fermes. Il aime les blondes. Et les brunes. Et les rousses aussi. Et toutes celles autrement encore. Il aime qu'elle soit grande, aux longues jambes, au port altier. Et il aime qu'elle soit petite, attendrissante, accessible, jolie poupée. Alors parfois il ne sait plus où donner de la tête ! Et le plus souvent c'est simple : il prend l'occasion qui se présente, et tente sa chance. Car il a surtout envie d'une chose : jouir !
Mais ce n'est pas si simple. Il se lasse que ce soit facile, ou toujours le même menu.
Alors il invente des jeux sans fin, pour elle et lui : pour varier les plaisirs, aiguiser le désir...
Il veut toujours autre chose !
Elle le trouve parfois un peu compliqué...
Mais, (et c'est bien le plus grand des mystères), elle et lui se trouvent, bien souvent. Et se comprennent, avec ou sans mots. Et jouent sans fausse note, sans même connaître la musique : ils l'inventent à plaisir... Et redécouvrent l'harmonie.
A chaque fois neuve, magique : comme une première fois.
mercredi 24 juin 2009
Corvée
n'écarte pas les jambes, j'ai l'impression d'être au boulot !"
Pauvres gynécologues !..
;-)
dimanche 21 juin 2009
La caresse d'un regard...
Pour le lire, c'est ici.
samedi 20 juin 2009
Rêve
J'ai rêvé que j'étais un homme, que j'avais un corps d'homme... Et je sentais mon sexe devenant dur et frémissant, gorgé de désir... Et je vivais le plaisir que tu me donnais, ta bouche autour de moi, ta langue suçant mon gland... Et puis j'entrais en toi, je me fondais en toi et te possédais avec force et douceur, enfin complet, entier d'être en toi, te complétant, avide de ta féminité...
J'ai rêvé que, femme, je te donnais ce plaisir et te comprenais, j'avais envie de te combler et te désirais à m'en étourdir, les seins tendus vers toi, le corps accueillant, la vulve offerte, se dilatant, mouillée, ouverte à toi, pour que tu emplisses mon creux et me complètes, enfin, de ta virilité...
dimanche 14 juin 2009
Matinale
Le matin, à travers les volets, adoucit la pénombre, et sa lumière filtrée laisse voir la chambre en tons gris, bruns et sépia.
J'entends la vie au dehors, qui s'éveille peu à peu.
Tu dors. Je te regarde dormir, et j'aime ça. Ton visage est vraiment lui-même, détendu, les traits relâchés. Tes lèvres charnues, que je vois en brun-rose, me rappellent les plaisirs d'il y a quelques heures...
Il fait chaud et nous sommes restés découverts. Je vois ta peau entre gris et sépia, ton corps presque immobile, qui frémit légèrement au rythme de ta respiration. Bonheur de vivre en été...
Je vais me lever sans bruit, descendre et ouvrir en grand, pour goûter la pleine lumière, le soleil de juin.
mardi 9 juin 2009
Tendresse
C'est la nuque lasse qui se tend, pour une caresse qui masse et détend...
Ce sont les bras qui entourent et enveloppent, câlin rond et plein...
Ce sont les doigts qui se cherchent et se trouvent, les gestes qui disent sans mots...
Ce sont les corps qui se lovent, et qui s'emboîtent et qui s'épousent,
C'est ma peau qui touche ta peau, pour lui chuchoter son amour...
C'est ton odeur que je respire et qui m'enivre, ta chaleur où je m'abandonne, où je noie les frissons du jour, pour m'enfoncer dans la nuit...
vendredi 5 juin 2009
Des... moi, des émois
Déballez-moi
Débauchez-moi
Débloquez-moi
Déboussolez-moi
Déboutonnez-moi
Débridez-moi
Débrouillez-moi
Débusquez-moi
Décadenassez-moi
Déchaussez-moi
Déchaînez-moi
Décidez-moi
Décloisonnez-moi
Décodez-moi
Décoincez-moi
Décomplexez-moi
Déconcertez-moi
Décortiquez-moi
Découvrez-moi
Décrispez-moi
Déculottez-moi
Déculpabilisez-moi
Décuplez-moi
Dédoublez-moi
Dédramatisez-moi
Déflorez-moi
Défoulez-moi
Dégrafez-moi
Déguisez-moi
Déhanchez-moi
Délacez-moi
Délassez-moi
Déliez-moi
Délivrez-moi
Demandez-moi
Démontrez-moi
Démystifiez-moi
Dénaturez-moi
Dénudez-moi
Dépassez-moi
Dérobez-moi
Déroutez-moi
Désarmez-moi
Désirez-moi
Désorientez-moi
Dessinez-moi
Déstabilisez-moi
Détendez-moi
Détournez-moi
Déverrouillez-moi
Dévêtez-moi
Devinez-moi
Dévoilez-moi
Dévorez-moi
Dévoyez-moi !..
« Madame ? »
La vendeuse de la boutique me réveille de mes rêvasseries fantasmalphabérotiques...
« Vous désirez ?
Euh... Oui !.. »
lundi 1 juin 2009
Petit bout
Il n'y avait pas encore eu de première fois. Pour moi. Pour toi ce n'était pas pareil, tu savais faire, enfin tu avais déjà fait. Cela te donnait une sacrée responsabilité ! En tout cas à tes yeux. Une sacrée frousse oui. Pas pour moi, j'avais confiance, je n'avais pas peur. Simplement, je n'étais pas encore tout à fait prête, j'attendais d'en avoir envie dans mon corps. Les baisers, la tendresse, c'était déjà tout un monde pour moi, pendant quelque temps cela m'a suffi, cela comblait mes désirs...
Toi, naturellement tu avais envie d'autre chose, d'aller plus loin...
« Aller plus loin avec quelqu'un, c'est souvent aller plus près! »*
Cette ignorance que j'avais, cette virginité, il y a des hommes que cela fait fantasmer, mais toi, non, ça t'embarrassait bien : tu ne savais pas comment t'y prendre. Tu aurais préféré que je sache ! Tu n'osais pas, tu avais peur de me brusquer, et tu n'avais pas le coeur à ça, mais alors pas du tout.
Alors on a attendu... que cela vienne, doucement.
On a franchi des étapes, douces, tendres, sensuelles, fébriles, de caresse en frémissement, les doigts qui s'enhardissent... Les tiens, les miens, qui vont plus loin, qui s'infiltrent sous les vêtements, entre les plis... La surprise du plaisir que cela procure, qu'on y découvre...
J'imagine ce que tu devais soupirer de m'attendre, de mes gestes qui restaient timides...
Un jour, nous étions encore habillés et sages, corps sages mais coeurs en chamade, en tambour, lèvres en feu, éperdus de baisers et de contacts... tu m'as demandé si je voudrais, dis, si je voulais bien que tu viennes un peu en moi, « juste le petit bout »...
Je n'arrive plus à me souvenir, je ne sais plus ce qui s'est passé à ce moment-là, si nous avons été surpris, interrompus, ou si j'ai esquivé, mais je sais que nous ne l'avons pas fait cette fois-là. Pourquoi, je ne sais plus. Peut-être parce que je ne comprenais pas qu'on puisse le faire un peu, à moitié, « juste le petit bout »...
Un peu plus tard, le jour où nous l'avons fait vraiment, c'était une nuit d'ailleurs, j'en avais envie et nous étions libres, dans ma chambre, sans risque d'être dérangés, sans entrave et sans gêne. Nous l'avons fait complètement, et... avec plaisir ! J'en ai été surprise, heureuse, ravie : pas de douleur, et du plaisir, dès la première fois ! Fugace, fugitif, un peu malhabile, mais ce plaisir vif et réel était une promesse de sensations extraordinaires !
La promesse a tenu, et continue de m'émerveiller...
Bien des années après, en mes moments de désir, il m'arrive de repenser avec trouble et gourmandise à ce « petit bout » : la page est tournée, la vie a roulé, nous chacun de notre côté... Mais je me demande : ce jour-là, si j'avais dit oui au « petit bout », jusqu'où serait-il allé ?..