C'est parfois longuet, un peu touffus, ces réunions de travail. Il faut avancer, mais produire quelque chose en groupe n'est pas toujours aisé, surtout quand on est assez nombreux : chacun y va de son intervention, plus ou moins constructive selon son degré d'expérience et de connaissance du sujet. L'animateur essaie de suivre le fil, de faire émerger des propositions concrètes, un consensus, en tenant compte des différentes observations utiles.
Les échanges sont souvent intéressants, parfois vifs, quelquefois stériles et ennuyeux... J'essaie de rester concentrée, et de n'intervenir qu'à bon escient. Je m'agace ou m'amuse parfois de certaines lenteurs, redondances ou incompréhensions. Mon attention décroche par moments je l'avoue, si la réunion s'éternise. A en croire le niveau sonore qui monte, le brouhaha de quelques bavardages, je ne suis pas la seule dont la concentration se relâche un peu...
Mais quand J. prend la parole, ce n'est pas pareil. Ce collègue n'est pas comme les autres. Lorsqu'il a quelque chose à dire, c'est toujours posé, pertinent, intéressant et argumenté. Il prend son temps pour s'expliquer, et dès qu'il ouvre la bouche, chacun l'écoute attentivement.
Je l'écoute aussi, et je le regarde. A regarder, il n'est pas comme les autres non plus : il a un charme fou ! Le sait-il ? Et qu'en pensent les autres, qui s'en aperçoit ? Je n'en sais rien. Tout le monde se comporte normalement, en apparence. Moi aussi, sans doute. Mais je ne peux pas le regarder en face, ou difficilement : si je croise son regard, je me sens troublée. J'ignore pourquoi : il me regarde tout à fait normalement !
Mais ses yeux, clairs, immenses, son regard sérieux, profond, le mouvement de ses cheveux, cette mèche qui ondule nonchalamment, ni trop coiffée ni trop peu, et sa bouche, ses lèvres, charnues mais pas trop, bien dessinées, sensuelles, qui font une légère moue, ses épaules, son corps mince qu'on devine sous la chemise, ses mains : l'ensemble est un spectacle presque trop beau ! S'il me regarde en face, j'essaie de me concentrer que ce qu'il dit, s'il plante ses yeux droit dans les miens, je ne soutiens son regard qu'un instant puis je regarde ailleurs, vers mes documents ou vers l'animateur, en hochant la tête, l'air détaché...
Ce jour-là, l'expérience qu'il relate intéresse mon équipe, je la représente alors je dois lui demander des précisions. J'ai bien du mal mais je reste concentrée, en lui posant des questions et en l'écoutant me répondre. J'ai chaud mais ce doit être la salle, le groupe... N'est-ce pas ?
A la fin de la réunion, nous échangeons quelques mots en apparté lui et moi, et tandis que nous ouvrons nos agendas pour fixer une séance de travail en commun, je croise son regard qui ne me quitte pas : il a un léger, infime sourire, et soudain il baisse les yeux sur moi, vers un côté, et les remonte aussitôt, avec un sourire plus marqué. Je me sens rougir, fondre et presque défaillir : je le sens, une bretelle de soutien-gorge a glissé de mon épaule sur mon bras... Il a dû la voir ! J'en frissonne, de chaleur et de confusion. J'ai les mains moites. Et le reste, alouette...
Il me semble que le temps s'arrête. Je reprends mon souffle et mes esprits, discrètement, tandis qu'il propose une date, et je prends mon courage à deux mains pour lui répondre : « D'accord, à quelle heure ? 14 heures, ça irait ? »
Ah... On ne fait pas des métiers faciles !
Les échanges sont souvent intéressants, parfois vifs, quelquefois stériles et ennuyeux... J'essaie de rester concentrée, et de n'intervenir qu'à bon escient. Je m'agace ou m'amuse parfois de certaines lenteurs, redondances ou incompréhensions. Mon attention décroche par moments je l'avoue, si la réunion s'éternise. A en croire le niveau sonore qui monte, le brouhaha de quelques bavardages, je ne suis pas la seule dont la concentration se relâche un peu...
Mais quand J. prend la parole, ce n'est pas pareil. Ce collègue n'est pas comme les autres. Lorsqu'il a quelque chose à dire, c'est toujours posé, pertinent, intéressant et argumenté. Il prend son temps pour s'expliquer, et dès qu'il ouvre la bouche, chacun l'écoute attentivement.
Je l'écoute aussi, et je le regarde. A regarder, il n'est pas comme les autres non plus : il a un charme fou ! Le sait-il ? Et qu'en pensent les autres, qui s'en aperçoit ? Je n'en sais rien. Tout le monde se comporte normalement, en apparence. Moi aussi, sans doute. Mais je ne peux pas le regarder en face, ou difficilement : si je croise son regard, je me sens troublée. J'ignore pourquoi : il me regarde tout à fait normalement !
Mais ses yeux, clairs, immenses, son regard sérieux, profond, le mouvement de ses cheveux, cette mèche qui ondule nonchalamment, ni trop coiffée ni trop peu, et sa bouche, ses lèvres, charnues mais pas trop, bien dessinées, sensuelles, qui font une légère moue, ses épaules, son corps mince qu'on devine sous la chemise, ses mains : l'ensemble est un spectacle presque trop beau ! S'il me regarde en face, j'essaie de me concentrer que ce qu'il dit, s'il plante ses yeux droit dans les miens, je ne soutiens son regard qu'un instant puis je regarde ailleurs, vers mes documents ou vers l'animateur, en hochant la tête, l'air détaché...
Ce jour-là, l'expérience qu'il relate intéresse mon équipe, je la représente alors je dois lui demander des précisions. J'ai bien du mal mais je reste concentrée, en lui posant des questions et en l'écoutant me répondre. J'ai chaud mais ce doit être la salle, le groupe... N'est-ce pas ?
A la fin de la réunion, nous échangeons quelques mots en apparté lui et moi, et tandis que nous ouvrons nos agendas pour fixer une séance de travail en commun, je croise son regard qui ne me quitte pas : il a un léger, infime sourire, et soudain il baisse les yeux sur moi, vers un côté, et les remonte aussitôt, avec un sourire plus marqué. Je me sens rougir, fondre et presque défaillir : je le sens, une bretelle de soutien-gorge a glissé de mon épaule sur mon bras... Il a dû la voir ! J'en frissonne, de chaleur et de confusion. J'ai les mains moites. Et le reste, alouette...
Il me semble que le temps s'arrête. Je reprends mon souffle et mes esprits, discrètement, tandis qu'il propose une date, et je prends mon courage à deux mains pour lui répondre : « D'accord, à quelle heure ? 14 heures, ça irait ? »
Ah... On ne fait pas des métiers faciles !
en effet, quel métier épouvantable qui vous oblige à soutenir le regard clair d'un homme au sourire charismatique ;D
RépondreSupprimer14 h de quel jour ? j'aimerais bien connaître la suite ! :-)
C'est si intense de sentir le désir et l'envie vous gagner dans ce moments si peu appropriés pour le rapprochement. Les témoins de vos émois n'en perçoivent rien, l'objet de vos désir doit espérer lui aussi ... espérons, espérons...
RépondreSupprimerA celles que l'on aime, l'espace d'un instant secret ; d'un regard, d'une chose, d'un rien entrevu: d'une espérance dont on sait qu'elle n'aboutira pas, ce qui en attise le charme et le fantasme.Les regards qui se croisent, celui de l'homme qui descend sur son épaule ; le lien intime défait, tombé, c'est déjà la femme offerte.Surtout si elle en rougit, ce qui l'assujetit davantage.
RépondreSupprimerAhhhhhhhhh!!!!!!!!!
Hutin retourné.
> Vallis : la pression au travail, c'est terrible ! :-)
RépondreSupprimer> Mota : la vibration est peut-être plus intense quand elle doit rester intériorisée, oui...
> Hutin : j'aime bien cette chanson !
Mais... assujettie ? vous croyez ? ohlala.
> tous : la suite ? euh...