dimanche 15 mars 2009

Caresse (suite)


... De caresse en baiser, tu descends le long de mon corps. Tu embrasses mon ventre et viens taquiner de ta langue le creux de mon nombril qui palpite... Tes mains palpent ma taille et mes hanches, tu en suis les courbes et je les sens se dessiner sous tes doigts... Ô fesses charnues, je me tourne et te les offre : la ligne lombaire et sa chute, quelle invention !... Et ce petit triangle avant la fente... Et les rondeurs dodues, que tu masses et pétris, comme elles aiment ça ! Elles méritent bien quelques fessées, qui claquent sans douleur, c'est du plaisir et du jeu ! Ma peau rosit et j'en frémis d'aise...
Et tes mains s'insinuent entre mes cuisses... Caresse encore, car tu sais que j'adore, elles longent mes jambes, jusqu'aux pieds... Les pieds, quelquefois tu sais me les caresser-masser longuement, avec une patience, une douceur merveilleuses... Mais là tu es aimanté, tu y reviens et je t'y attends, presque impatiente à présent : dans ce creux chaud, entre les cuisses... Tu y glisses la main et un gémissement m'échappe...
Je me retourne et je te fais face : j'offre ma vulve à tes caresses, à tes baisers...
Tu poses la main sur le mont de Vénus, et puis tu descends dans une caresse généreuse, pulpeuse, sur cette fleur de chair chaude et sensible... Je me sens loin de tout, tout l'univers est là, dans cette caresse qui me fait femme... Tu écartes mes jambes doucement, un peu plus, pour voir... Tu entrouvres les lèvres, les plis, y glisses les doigts, partout, tu vas et viens sur un chemin qui va jusqu'en moi, dans cette fente qui s'ouvre et t'espère, brûlante, humide, mouillée de se sentir désirée, désirante... Tu viens l'embrasser, et ta bouche est un autre plaisir que tes doigts encore, cette langue qui se faufile partout est si douce, si empressée, si souple et habile, son contact est si proche des replis qu'elle caresse, ils se fondent et se mêlent, et le plaisir s'en mêle, le plaisir de mon sexe ravi, qui se pâme et ondule au rythme de tes baisers et de mes frissons de joie... Mon sexe se gonfle de désir et de plaisir, je sens mes lèvres devenir rondes et chaudes, gorgées de vie, et toute ma vulve aussi, avec son petit bouton sensible et excité... Ta bouche avide a une vraie adoration pour mon sexe de femme, tu en oublies tout... Je ne sais plus où je suis mais je cherche ton sexe, de ma main de mon pied, il se dresse vers moi pour une caresse que j'essaie, mais tu es tout à mon plaisir, tu n'es pas pressé, ton désir est sûr et serein, tout entier consacré au mien... Alors je m'y abandonne totalement, je laisse mon corps faire, sans y penser, j'ondule en ta bouche qui me boit et me lèche si bien, il n'existe plus rien au monde que ce moment, cette union... Et je jouis dans ta bouche, dans une cascade de vagues de plaisir qui m'arrache un cri...

Et ce cri dans la nuit, ce cri dans le silence, ce cri de sexe de femme adulé et comblé, répare pour un instant celui de toutes les femmes humiliées, mal-aimées, niées, oubliées à la douleur et à la peine...

3 2009

12 commentaires:

  1. Comme un prolongement de mes propres mots, de mes propres caresses, de mes propres fantasmes… même s'ils n'ont rien à voir avec les vôtres.

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  2. Certes,c'est bien vu mais cela devient obssesion ou ?

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  3. obsession ou bien frustation? Et pourtant!!!

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  4. Et pourtant,non ce n'est pas de la frustation,mais de la sensation,et de l'émotion.

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  5. > Lyzis : merci, je vous crois connaisseuse !..

    > Lampe de chevet : étonnant oui, cet effet de prolongement... et cependant coïncidence, car je n'étais pas passée par chez vous avant de l'écrire !

    > Anonyme : ni obsession ni frustration, juste désir partagé...

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  6. C'est extraordinairement enivrant. Beaucoup de personnes m'ont dit et me disent que j'écris bien, mais je serais incapable d'exprimer à ce point l'inexprimable; cela appartient aux conteurs et aux poètes ; aux troubadours car il y eut des troubadours femmes.
    Multiples splendeurs !

    Autre anonyme, du genre hutin , sinon mutin.

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  7. Chacun sa vie...chacune son plaisir...et d'autres sont sans doute jaloux ...envieux ou anxieux...chaque joie de l'autre et beau à qui veut bien la comprendre...

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  8. Et tu trouves le moyen de penser aux autres. La grande classe ...

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  9. > Anonymes,
    et Victor :
    et bien... vous me faites rougir ! merci !

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