vendredi 6 mars 2009

Matin mutin


Je me réveille, brûlante. Je sors d'un rêve, je ne sais plus, un de ces songes au goût de baiser sur les lèvres...

A côté de moi, tu dors. J'entends ta respiration régulière. Tu es encore dans les bras de la nuit.

Dos à dos, tu n'es pas loin. Je sens la chaleur de ton corps, tout près. Aimantée, j'ai envie de rapprochement. Alors, j'étire le bas du dos, je cambre les reins : nous voilà fesses à fesses. J'aime ce contact, doux, chaud, plein de promesses. Je reste un peu... Une vague de tendresse, d'apaisement me parcourt. De désir aussi. Mon corps a envie de bouger, de toucher. Je plie la jambe, elle tâtonne, trouve la tienne : on dirait que c'est fait pour, la plante de mon pied contre ton mollet, les courbes s'attirent et s'épousent en douce caresse. Creux contre courbe, ma main en a envie aussi... Elle vient caresser tes fesses, ta hanche, doucement.

Je m'arrête, je ne veux pas te réveiller...

Mais tu gémis :
« Mmm, bonjour ! Oui, continue ! »

Alors ma main derrière moi se fait plus sûre, elle s'aventure dans le creux de la hanche, vers le ventre, dans l'aine, vers le bas, elle vient se lover avec délice dans ta chaleur...

Ce qu'elle rencontre m'incite à bouger plus : je me retourne, et tu bascules sur le dos, dans un soupir d'aise, découvrant ton sexe dressé, tendu, offert à mes caresses, à mes baisers...

« Bonjour ! »

Je t'embrasse et je te caresse le corps, le ventre, près du sexe, tout autour et puis les bourses, en-dessous... Je prends ton sexe dans ma main, je le caresse en va-et-vient, tu gémis et c'est beau, ce gland lisse comme du satin, ce sexe d'homme, j'aime le sentir palpiter sous mes doigts.

C'est si beau que j'approche encore, j'aime le humer tout près, y voir perler une goutte de désir, de plaisir...

Alors ma bouche en est gourmande, elle vient le coiffer, le lécher, le sentir vibrer, aller et venir entre mon palais et ma langue chaude, enveloppante...

Ton plaisir est mon plaisir, il m'éblouit, m'enivre, il envoie en moi une onde de désir... En bas de mes reins, à l'intérieur de mon ventre, le désir ouvre un grand creux en moi et appelle ton sexe pour le combler :

« J'ai envie de toi !

- Tu veux que je te caresse ?

- Une autre fois... Là, j'ai envie de toi, maintenant !

- Mmm, viens ! »

Alors je t'enfourche, les yeux dans les yeux, pour poursuivre la danse de ce matin ébloui...


L'aube se lève, l'aurore est rose comme nos joues.


2 2009



3 commentaires:

  1. toujours emouvant de lire la premiere note d'un blog , celle ci me dit que vous êtes amoureuse .... vos mots n'en seront que plus beaux

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  2. On dirait un premier matin du monde...

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  3. > L'Eronaute : ces mots résonnent en musique chez moi... en chanson aussi !

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