vendredi 20 mars 2009

Caresser

C'est un élan profond, c'est répondre à cet appel des yeux qui demande à toucher...

C'est d'abord un éveil des sens.
La vue de toi, l'image de ton corps, fait un sourire en moi, un quelque chose de tendre et de chaud au-dedans.
Ton parfum, quand tu t'approches, me parle sans mots, attise la sensation de ton contact, est presque déjà un corps à corps. J'entrouve la bouche et il est en moi, se diffuse et m'envahit...
Alors ma main fourmille, elle se fait courbe et charnue, souple et sensuelle. Il faut qu'elle touche, qu'elle sente, qu'elle connaisse : qu'elle caresse.

D'une main ou des deux mains, je te découvre et t'explore, je t'apprends. Douceur de ce contact toujours recommencé, et toujours nouveau.
Je sens sous ma paume, sous la pulpe de mes doigts, le grain de ta peau, qui palpite et qui vit.
J'épouse tes courbes, je lisse tes plats, je glisse sur tes pentes et m'insinue en tes fentes...
Mes mains deviennent de plus en plus sensibles, vibrantes, vivantes.
Je prends plaisir à chercher ton plaisir, ma main s'attarde où je sens que tu la retiens, d'un sourire, d'un soupir, d'un geste qui s'étire, ou d'un à peine perceptible frisson de plaisir...
Je palpe ta peau, bonheur de caresser ton corps que j'aime et qui aime, qui s'offre et s'abandonne...

Le plaisir de te toucher... Ton plaisir d'être touché...
Caresser, c'est dire l'amour sans les mots, le désir en prenant le temps, l'envie de ne faire qu'un, peau à peau.

Je sais ce que tu aimes, les endroits que tu préfères, j'y viens doucement, je sais que tu les attends...
Tu sais que j'y viendrai, mais je cherche encore ; tu laisses venir, tu peux découvrir en ton corps des douceurs que ma main explore...

Ton visage. La tête, les oreilles. Le cou. Les épaules et puis le dos. Les bras, le torse. Les fesses, j'aime les palper. Les jambes, j'aime descendre jusqu'aux pieds. Le ventre, les cuisses. Mes mains s'attardent à l'intérieur de tes cuisses, vont et viennent et remontent... Comme ton désir qui croît et que je vois.. Ton sexe qui se tend, et qui attend.
Mes mains se sont faites toutes chaudes et sensibles, ton contact m'inonde d'un plaisir fait de gourmandise et de joie, joie de voir ton corps se laisser aller et s'offrir, gourmandise de le sentir sous mes doigts, diffuser en moi sa chaleur et son aura de toi. Et le désir aussi.
Je viens à ton sexe, emplie de ce plaisir, de ce désir, je le regarde se tendre et gonfler, c'est beau et sensuel, je suis heureuse et fière de ton désir qui naît sous mes doigts, c'est irrésistible, j'ai envie de lui, le prendre en main, le caresser, le lécher en ma bouche encore et encore, le faire vivre et vibrer, en va-et-vient en crescendo, lui donner ce qu'il désire, le contenter, le combler, je l'adore et il me comble...
Bonheur du jaillissement qui ébranle tout ton corps dans un cri, long et grave...
Rencontre de nos regards qui fusionnent à ce moment précis... Un instant qui côtoie l'infini.

3 2009

3 commentaires:

  1. Voilà qui est bien dit, et sûrement bien fait.

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  2. Pour sur, il ne pourrait résister...

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  3. Ambre exalte sa corolle.
    Quo, quo non ascendet ?
    (C'est du latin hutin mutin).

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