Ah, l'été ! Vivre à moitié dénudé, le corps libre, en tenue légère... bon, pudique tout de même quand on n'est pas seul, mais enfin ces petits hauts décolletés, échancrés, ces petites jupes courtes, ces robes d'été, ça a tout de même des atouts que les vêtements d'hiver n'ont pas !
Cet après-midi, tu as l'air de le remarquer... A force de lézarder sur le canapé depuis un moment tous les deux, de se frôler, de se papouiller, du bout des doigts, des mains, de tes pieds nus qui caressent mes jambes jusqu'aux cuisses... je vois bien, je sens bien que ça t'a donné des idées !
« Mmm, on va faire la sieste ? »
Qui de nous deux l'a pensé en premier ? Je ne sais pas, en tout cas on l'a dit en même temps, en pouffant aussitôt après...
Que font nos jeunes ? Je n'en sais rien, ils sont occupés, ils ont des copains, il sont sûrement dehors... On s'éclipse vers la chambre. Porte fermée, ils ne viendront pas nous déranger. On a bien le droit de faire une sieste pour se reposer, non ?
Même si en réalité, la sieste s'avère plus sensuelle qu'ensommeillée, plus caressante que reposante...
A peine entrés, tu me colles à toi contre la porte, et tu m'embrasses longuement, tandis que tes mains se faufilent sous mes vêtements, soulèvent ma jupe, palpent mes seins, mes fesses. Je gémis délicieusement de ton étreinte dont la fougue m'a surprise. Serrée contre toi, je sens ton désir, comme j'aime ça, ton sexe dressé conte mon ventre... Tu es obstiné et patient, tu m'effeuilles habilement, cherchant les fermetures-ouvertures, boutons et agrafes, venant à bout de tout. Je me laisse faire, tu es si déterminé que je fonds, et me voici nue devant toi, mes habits à mes pieds. Tes mains se font plus fermes, précises et décidées, elles empoignent toutes mes rondeurs, et tu m'embrasses et me mordilles la bouche, le cou, le bout des seins. Tu t'agenouilles et baises le mont de Vénus, tu écartes mes jambes et ta langue se glisse entre mes lèvres, là en bas...
Tu me pousses un peu et m'entraînes, me guides vers le lit. J'y tombe allongée, et tu t'arrêtes un instant, contemples ta proie... avant de poursuivre ta dégustation de mon sexe, à pleine bouche. Je ne sais pas comment tu fais, mais ta langue est partout, tes doigts aussi, et tes caresses m'affolent. Un instant tu reprends ton souffle, moi aussi, et je veux plus alors : je veux ton sexe, le voir, le toucher, le caresser de mes mains de ma bouche, le sucer longuement... Je te le dis, et tu te laisses faire... Et puis je n'en peux plus d'avoir envie de ton sexe, alors je t'enfourche, et m'empale sur toi... Tu aimes me voir ainsi, mon désir avide de prendre mon plaisir, avide de t'en donner. Comme une danse au rythme de nos souffles, de nos gémissements de plaisir... Nous tournons face à face, tu es au-dessus de moi et me pénètres encore et encore... Le plaisir de jouir nous arrache un long cri, rauque et libre et joyeux...
A cet instant j'entends un coup de sonnette, résonnant autant de l'extérieur que de l'intérieur : je réalise que la vitre doit donc être ouverte, je ne l'ai pas vue, avec les rideaux... Confuse, rouge et décoiffée sans doute, je me lève, je me penche à la fenêtre pour voir : c'est le voisin :
« Bonjour ! Je cherche mon fils, il n'est pas chez vous ? »
Mais pourquoi ajoute-t-il, avec un sourire marqué et un regard plus insistant que la politesse de bon voisinage : « Il fait chaud, hein ? »